La Banque mondiale se mobilise contre la crise alimentaire

La crise alimentaire mondiale s'aggrave avec la guerre en Ukraine
La crise alimentaire mondiale s'aggrave avec la guerre en Ukraine Tous droits réservés Michael Probst/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved
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Par Euronews avec AFP
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L'institution financière va débloquer près de 30 milliards d'euros dans divers volets consacrés à la lutte contre l'insécurité alimentaire. Le programme s'étalera sur quinze mois.

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Les institutions internationales s'alarment de la situation alimentaire mondiale ! La Banque mondiale débloque plus de onze milliards d'euros pour financer des projets d'approvisionnement en eau ou d'irrigation.

Les prix des céréales étaient déjà très élevés avant la guerre en Ukraine mais le blocage des ports de la mer Noire aggrave encore la situation. Le pays représente habituellement environ 10 % des exportations mondiales de blé. 

L'institution financière précise qu'elle dispose par ailleurs de fonds non utilisés (environ dix-huit milliards d'euros) pour des projets directement liés aux problèmes de sécurité alimentaire et nutritionnelle. L'aide totale représente donc près de trente milliards d'euros.

La Banque mondiale débloque près de 30 milliards d'euros contre l'insécurité alimentaire

Cette aide sera pourtant insuffisante : le secrétaire général des Nations Unies insiste sur la nécessité de débloquer la situation en Ukraine. "_Il n’y aura pas de solution durable à la crise alimentaire sans réintégrer la production ukrainienne sur les marchés mondiaux, ainsi que la nourriture et les engrais produits par la Russie et la Biélorussie – malgré la guerre._La Russie doit permettre l’exportation sûre et sécurisée du grain stocké dans les ports ukrainiens. Et les produits alimentaires et les engrais russes doivent avoir un accès total aux marchés mondiaux sans obstacles indirects" a détaillé Antonio Guterres.

Il n’y aura pas de solution durable à la crise alimentaire sans réintégrer la production ukrainienne sur les marchés mondiaux, ainsi que la nourriture et les engrais produits par la Russie et la Biélorussie – malgré la guerre
Antonio Guterres
secrétaire général des Nations Unies

L'aide de la Banque mondiale s'étalera sur les quinze prochains mois et bénéficiera principalement aux pays d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Europe de l'Est et d'Asie centrale et du Sud. La Banque mondiale craint des conséquences pires que lors de la crise des prix alimentaires de 2007-2008 et se prépare à intervenir sur plusieurs volets : "_Nous allons soutenir et protéger les foyers les plus pauvres en renforçant les filets de sécurité. Notre soutien aidera les agriculteurs à se préparer pour la prochaine saison de plantation. _Il sera également utilisé pour éviter les restrictions à l’exportation et maintenir la circulation et le commerce de la nourriture, pour éviter les hausses de prix" explique Martien Van Nieuwkoop, directeur "agriculture et alimentation" de la Banque mondiale.

Pour stabiliser les marchés, l'institution financière demande aux pays de déclarer quelles sera leur production. Elle réclame également des "efforts concertés" pour augmenter l'approvisionnement en énergie et en engrais et aider les agriculteurs à augmenter les surfaces plantées et les rendements.

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