La Commission européenne a présenté mercredi ses propositions pour éviter les risques de pénurie alimentaire.
Produire plus de denrées alimentaires pour répondre aux perturbations provoquées par la guerre en Ukraine. C'est le sens des propositions présentées mercredi par la Commission européenne. L'institution souligne que l'approvisionnement n'est pas menacé dans l'UE mais il faut des réponses à court et moyen terme pour éviter toute pénurie.
La Commission propose dans un premier temps d'agrandir la surface de production. "Nous ouvrons la possibilité d'utiliser les terres agricoles qui étaient exclues de la production afin de respecter les engagements climatiques prévus dans la Politique agricole commune. Il est question de 4 millions d'hectares de zones écologiques et de jachères mises de côté", explique le Commissaire européen en charge de l’Agriculture Janusz Wojciechowski.
La Commission propose aussi :
une enveloppe de 500 millions d'euros pour aider les producteurs
une augmentation des avances sur les paiements directs
offrir plus de flexibilité sur les importations de produits destinés à l'alimentation animale.
L’institution accuse la Russie de vouloir provoquer une famine. "Je tiens à souligner que la Russie semble cibler et détruire délibérément les stocks alimentaires et les entrepôts de nourriture en Ukraine", insiste le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis.
La Commission ne veut pas limiter son action au soutien de ses producteurs. Elle veut aussi apporter une aide à l’Ukraine. Elle propose pour cela la mise en place d'un programme d'aide d'urgence de 330 millions d'euros afin d'assurer aux Ukrainiens l'accès aux biens et aux services de base .