Au tribunal de Bruxelles, la clémence pour les complices des terroristes du 13-Novembre

Quatre relaxes, une peine de travail, du sursis pour le "logeur" de Salah Abdeslam à la fin de sa cavale: la "légèreté" des peines du Tribunal de Bruxelles contraste avec la fermeté exprimée la veille par la justice française. Le procès dit "Paris Bis" explorait les complicités belges dans les attentats du 13 novembre 2015.
Seuls deux des 14 accusés sont condamnés à des peines de 18 mois et 35 jours. Un succès pour Edouard Hysmans, avocat d'Ibrahim Abrini : "Je pense qu'on peut se réjouir du travail qu'on a fourni du fait que le Tribunal ait réellement pris ses responsabilités dans les cas de ce dossier. Ça c'est le gros enseignement qu'on en tire et, je ne vais pas parler de leçon pour la France, mais quand même, je pense que vous verrez qu'entre la réponse d'hier dans la cour d'assise spéciale de Paris et le jugement prononcé ici à Bruxelles qu'il y a une grosse différence".
Dans cette affaire, la plupart des suspects étaient accusés de "participation aux activités d'un groupe terroriste". Ils étaient résidents bruxellois et proches de Salah Abdeslam et/ou d'autres djihadistes.Tous les avocats affichent leur satisfaction à l'issue de ce procès à Bruxelles. Ils évoquent une procédure mesurée et précise et se félicitent du travail mené par le tribunal. Le juges ont décidé des peines réduites par rapport à ce que a réclamé le ministère public. Le tribunal a acquitté 4 des 14 accusés et a suspendu 3 des condamnations".