Honduras : la population de Chamelecón tente de survivre au milieu des gangs armés

Une femme vendant des légumes dans une rue de Chamelecón, dans la banlieue de San Pedro Sula, au Honduras, le 16 juillet 2022.
Une femme vendant des légumes dans une rue de Chamelecón, dans la banlieue de San Pedro Sula, au Honduras, le 16 juillet 2022. Tous droits réservés Photo : Orlando SIERRA (AFP)
Tous droits réservés Photo : Orlando SIERRA (AFP)
Par Euronews avec AFP
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Les habitants de la banlieue sud de la ville hondurienne de San Pedro Sula vivent avec la peur de prendre une balle perdue. Ils sont coincés entre les gangs MS-13 (Mara Salvatrucha) et le Barrio 18.

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A Chamelecón, banlieue sud de la ville de San Pedro Sula au Honduras, un chemin de terre sert de frontière invisible entre deux gangs armés : le MS-13 (Mara Salvatrucha) et le Barrio 18.

Les habitants de cette zone qui se retrouvent au milieu des affrontements vivent dans la peur quotidienne de de se faire tuer en prenant une balle perdue. 

"Imaginez les enfants qui sont en train de jouer et qui tout à coup entendent des coups de feu", interpelle Marvin García, un habitant de Chamelecón qui vit du côté où sévit le MS-13. "La vie ici est triste et remplie d'angoisse. C__e sont les gens modestes qui souffrent et qui se retrouvent touchés par une balle perdue", ajoute-t-il.

Le renforcement de la police militaire, déployée sur place, a ramené un peu de calme selon certains habitants. 

Début juillet, une dizaine de familles a dû fuir la zone après avoir reçu un ultimatum de la part des gangs.

"On surnomme le secteur où nous nous trouvons 'la frontière' parce qu'un côté de la route il y a une bande de criminels le MS-13 et de l'autre, la Barrio 18", explique Maximiliano Villaelvir, chef des opérations de la police militaire.

Le Honduras entend lutter contre ces groupes armées comme le fait déjà son voisin du Salvador. Mais la tâche reste difficile : mi-juillet, des membres du MS-13 ont tué l'un des fils de l'ancien président hondurien Porfirio Lobo dans le parking d'une discothèque de la capitale Tegucigalpa.

Dans son dernier rapport mondial, l'ONG Human Rights Watch souligne que "le crime organisé continue d'affecter la société hondurienne et oblige de nombreuses personnes à quitter le pays".

Le crime organisé est considéré comme l'une des causes qui poussent à la migration en Amérique centrale.

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