La trêve négociée par l'Egypte, semble tenir bon mais reste précaire. Malgré des bombardements jusqu'à la dernière minute, depuis 23h30 hier soir, le calme est revenu dans la bande de Gaza et la frontière a rouvert ce matin.
Après 5 jours de blocages, des camions de carburant sont autorisés à entrer dans la bande de Gaza. Une première depuis que les points de passage avec Israël ont été fermés la semaine dernière et ont ralenti, entre autres, la livraison de diesel, nécessaire pour alimenter la seule centrale électrique de Gaza qui a pu reprendre ses activités ce lundi. Après une flambée des violences entre l'Etat hébreux et le territoire occupé, une trêve négociée par l'Egypte est entrée en vigueur hier soir.
"Nous avons reçu la nouvelle du cessez-le-feu avec joie et bonheur. Nous voulions retourner à notre travail et nous ne voulions plus d’effusions de sang. Dieu merci, nous avons rouvert les portes de nos magasins", se réjouit un commerçant.
Tensions les plus meurtrières depuis un an
44 Palestiniens, dont 15 enfants, ont été tués et, 360 sont blessés dans les frappes selon les autorités. D'après-autorités israéliennes, certains Palestiniens auraient péri à cause de tirs de roquettes ratés depuis Gaza.
Un regain de tensions qui a démarré près l’arrestation de Bassem al-Saadi le 1er août en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Israël présente ses frappes contre gaza comme une "attaque préventive" contre le Jihad islamique et affirme avoir tué plusieurs chefs et combattants du groupe.
De son côté, Israël annonce trois blessées et affirme que des centaines de roquettes ont été tirées à partir de Gaza et interceptées par l'armée. Cette confrontation entre Israël et le Jihad islamique est la pire depuis celle avec le Hamas en mai 2021.
"Ce n’est pas bien d’être à nouveau dans cette situation, même si, ici, nous l’avons moins ressenti. C’est principalement dans le sud. Mais c’est frustrant pour les deux parties, c’est certain. Espérons que ce sera calme, le plus rapidement et le plus longtemps possible", regrette un habitant de Tel Aviv.
Une trêve déjà rompue ?
Juste après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'armée israélienne a annoncé avoir mené des raids à Gaza en "réponse à des roquettes tirées" avant de se rétracter et d'annoncer avoir mené ces raids cinq minutes avant le début de la trêve.
A Gaza où il est implanté, le Jihad islamique a lui confirmé qu’il "cesserait les hostilités" mais a aussi averti qu’il se réservait "le droit de répondre à toute agression" israélienne.
L’accord de trêve prévoit, entre autres, l’engagement de l’Egypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers du Jihad islamique aux mains d’Israël, a affirmé le groupe palestinien.