Etats-Unis : la Maison Blanche fustige les lois interdisant l'avortement dans quatre nouveaux Etats

"Mon corps, moi choix, mon futur, ma voix" : pancarte brandie lors d'une manifestation en faveur de l'avortement, le 7 juillet 2022, à Columbia en Caroline du Nord
"Mon corps, moi choix, mon futur, ma voix" : pancarte brandie lors d'une manifestation en faveur de l'avortement, le 7 juillet 2022, à Columbia en Caroline du Nord Tous droits réservés AP Photo/Meg Kinnard
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Par euronews avec AFP
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Pour la présidence américaine, ces lois "extrêmes" entrées en vigueur dans ces Etats conservateurs "participent d'une initiative toujours plus étendue de la part des républicains pour supprimer des libertés dont les Américains bénéficiaient depuis près d'un demi-siècle".

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La Maison Blanche a fustigé ce vendredi les lois "extrêmes" qui entrent en vigueur pour interdire ou limiter très fortement l'avortement dans l'Oklahoma, l'Idaho, le Texas et le Tennessee, dans un communiqué de sa porte-parole Karine Jean-Pierre.

L'Idaho, le Texas et le Tennessee, ont rejoint la dizaine d'Etats conservateurs qui avaient mis en place des lois dites "dormantes" (trigger laws), dont certaines interdisent toute interruption volontaire de grossesse, y compris en cas de viol et d'inceste.

Leur entrée en vigueur est la conséquence directe d'une décision de la Cour suprême américaine désormais très conservatrice.

L'institution, façonnée par l'ancien président Donald Trump, a dynamité le 24 juin le droit constitutionnel à l'avortement qui s'étendait à tout le territoire américain.

La loi qui entre en vigueur dans l'Oklahoma, elle, n'est pas à proprement parler une "trigger law". Elle vise à punir les médecins ou personnels médicaux qui continueraient à pratiquer des avortements, avec de lourdes amendes et des peines allant jusqu'à 10 ans de prison.

"Ces interdictions quasi-totales de l'avortement participent d'une initiative toujours plus étendue de la part des républicains pour supprimer des libertés dont les Américains bénéficiaient depuis près d'un demi-siècle", a déclaré Karine Jean-Pierre.

Le président Joe Biden a prévu de participer en fin de matinée à la Maison Blanche à une réunion consacrée à ce sujet.

Les Américains doivent savoir que ces droits fondamentaux et d'autres, y compris le droit à la contraception et le mariage pour tous, sont menacés
Karine Jean-Pierre
Porte-parole de la Maison Blanche

La vice-présidente Kamala Harris a, elle, réagi en indiquant sur Twitter que "la lutte pour la protection de l'avortement ne se déroule pas seulement au niveau national, mais aussi au niveau des États et des collectivités locales".

La Maison Blanche scande là ce qui est désormais le principal argument de campagne des démocrates face au camp conservateur, avant des élections législatives prévues en novembre.

Elle a d'ailleurs publié vendredi une série de sondages montrant que la majorité des Américains soutenaient le droit à l'IVG et s'inquiétaient de le voir menacé, ce qui a fait grimper les intentions de vote en faveur des démocrates.

Ce sont désormais 21 millions de femmes, selon le Washington Post, qui se voient interdire ou très fortement restreindre l'accès à une interruption volontaire de grossesse dans au moins 13 Etats.

Un autre Etat, le Dakota du Nord, est également décidé à interdire l'avortement, mais l'entrée en vigueur de sa loi est pour l'instant suspendue par une procédure judiciaire.

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