Les pays Baltes veulent multiplier leur capacité éolienne en mer. Un conseil de défense consacré à l'approvisionnement en gaz et en électricité est organisé ce vendredi en France.
Face à la crise de l'énergie et pour en finir avec la dépendance au gaz russe, les pays membres de l'Union européenne multiplient les alternatives.
Trouver des alternatives pour assurer l'indépendance énergétique de l'Union européenne, c'était l'objectif du Sommet organisé au Danemark ce mardi. Sept pays baltes ont annoncé qu'ils s'engageraient à multiplier par sept leur production d'énergie éolienne, afin d'atteindre 20 gigawatts d'ici à 2030. Cela permettra de fournir de l'électricité à 20 millions de foyers. Cette décision a été formalisée par une déclaration conjointe signée par le Danemark, l'Allemagne, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Suède et la Finlande. D'ici 2050, la capacité de l'éolien en mer Baltique pourra encore être triplée. L'Union européenne souhaite également réformer le marché de l'électricité, afin qu'il ne dépende pas du prix du gaz.
Ce chantage énergétique de Moscou a également relancé la question de l'augmentation des interconnexions énergétique. C'est notamment le cas pour le gazoduc Midcat, qui permettrait de relier l'Espagne à l'Europe centrale. La France s'y oppose depuis longtemps, mais le chancelier allemand Olaf Scholzsouhaite relancer le projet, abandonné depuis 2019 : "Il s'agit d'améliorer les interconnexions du réseau gazier européen aujourd'hui, et à long terme, d'utiliser, ensemble, l'hydrogène en Europe".
Conseil de défense en France
Un conseil de défense consacré à l'approvisionnement en gaz et en électricité se tiendra ce vendredi en France. Le géant Gazprom a annoncé au groupe Engie que les livraisons de gaz allaient être suspendues dès ce jeudi. Pour contrer le risque de pénurie, Bruno le Maire, ministre de l'économie, a appelé à la sobriété énergétique : "Nous devons consommer moins d'énergie à la maison, dans les transports, dans les magasins, dans les entreprises, dans les administrations. C'est un engagement collectif de réduction de la consommation d'énergie qui doit être pris"
La Première ministre Elisabeth Borne avait également exhorté lundi les entreprises à agir pour améliorer leur consommation d'énergie , faute de quoi elles seraient les premières touchées par des mesures de rationnement, dans les prochains mois.