Argentine : un tortionnaire présumé de la dictature, extradé de France, jugé 46 ans après

Mario Sandoval lors de son procès à Buenos Aires, le 14 septembre 2022
Mario Sandoval lors de son procès à Buenos Aires, le 14 septembre 2022 Tous droits réservés AFP
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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Ancien inspecteur de police à Buenos Aires, il est soupçonné d'avoir participé à de multiples séquestrations, tortures et disparitions pendant la dictature.

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C'est un procès hors norme qui s'est ouvert mercredi à Buenos Aires, celui d'un ex policier argentin soupçonné d'avoir participé à des centaines d'enlèvements, de tortures et de disparitions, sous la dictature des années 1976 à 1983.

Mario Sandoval, 69 ans, comparait devant la justice, dans une affaire, celle de la disparition d'un étudiant en architecture de 24 ans, Hernan Abriata, en octobre 1976, c'était il y a 46 ans.

25 ans de prison

Ce procès a été rendu possible grâce à l'extradition de Mario Sandoval, qui avait fui en France, en 1985 après y avoir passé 34 ans. Il y était notamment devenu enseignant à l'Institut des hautes études de l'Amérique latine, à Paris.

Mario Sandoval avait obtenu la nationalité française en 1997, mais cela n'empêchait pas son extradition, n'étant pas Français à l'époque des faits. La famille de la victime espère une condamnation, il encourt jusqu'à 25 ans de prison.

Il avait été reconnu sur des photos par d'anciens survivants de l'"ESMA", l'Ecole de mécanique de la Marine argeinte, dont une aile servait alors de centre de détention et de torture le plus notoire, par où passèrent quelques 5 000 disparus.

Le Conseil d'Etat a écarté la prescription

"Ce que nous espérons, c'est que toutes les preuves qui ont été recueillies pendant la phase d'enquête puissent être produites et que le tribunal parvienne finalement à la condamnation de Mario Alfredo Sandoval" explique Sol Hourcade, l'avocate de la famille Abriata.

Pour empêcher son transfert en Argentine, Mario Sandoval avait invoqué la prescription des faits, mais le Conseil d'Etat français avait refusé, expliquant qu'en matière de séquestration, la prescription ne courait qu'à la découverte du corps, or celui d'Hernan Abriata n'a jamais été retrouvé.

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