Des médias allemands avaient révélé sa proximité avec une association de conseil en cybersécurité, soupçonnée de contacts avec des services de renseignement russes.
Arne Schönbohm était relativement peu connu du grand public, mais ce mardi, il est sur toutes les lèvres en Allemagne. Chef de l'agence allemande de cybersécurité, il a été démis de ses fonctions avec effet immédiat pour ses liens présumés avec la Russie.
Un examen de ces allégations est en cours selon la ministre de l'Intérieur, qui n'a fourni que très peu de détails.
"Il y a quelques semaines, j'ai présenté un plan sur la cybersécurité et j'ai indiqué - notamment en raison de la menace de guerre russe en Ukraine- à quel point nous sommes vulnérables - que nous devons tout faire pour faire face à cette menace. C'est pourquoi ce plan fait l'objet d'une attention particulière, et toutes les autres mesures nécessaires sont actuellement à l'étude. À mon avis, il n'y a rien de plus à dire sur le sujet", s'est contenté d'annoncé la ministre Nancy Fraeser.
Arne Schönbohm était sur la sellette depuis le 10 octobre. Des médias allemands avaient alors révélé sa proximité avec une association de conseil en cybersécurité baptisée « Cyber-Sicherheitsrat Deutschland », elle-même soupçonnée de contacts avec des services de renseignement russes.
Basée à Berlin, l'association conseille les entreprises, agences gouvernementales et responsables politiques sur les questions de cybersécurité. Ses membres ont qualifié "d'absurde" les suspicions d'influence russe.
Ce limogeage intervient après plusieurs actes de sabotage, pour lequel certains ont évoqué la piste russe, notamment, un sabotage ferroviaire de grande ampleur effectué le 8 octobre dernier.