Pour le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, il n'est plus possible de fermer les yeux et d'accepter que d'autres crises, comme la guerre en Ukraine, relèguent la question du climat au second plan.
La COP27, la Conférence de l'ONU sur le climat, s'est ouverte à Charm el-Cheikh en Égypte.
L'Ukraine a relégué le climat au second plan
Pendant deux semaines, les représentants de 200 pays vont débattre des moyens d'intensifier la lutte contre le réchauffement climatique alors que les signaux d'alerte se multiplient.
Pour le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, il n'est plus possible de fermer les yeux et d'accepter que d'autres crises, comme la guerre en Ukraine, relèguent la question du climat au second plan :
"Nous ne pouvons pas accepter que notre attention ne soit pas portée sur le changement climatique. Nous devons bien sûr travailler ensemble pour soutenir les efforts de paix (en Ukraine) et mettre fin aux immenses souffrances. Mais le changement climatique correspond à une autre échelle. C'est un problème majeur de notre époque, c'est le défi central de notre siècle. Il est inacceptable, scandaleux et défaitiste de le mettre en veilleuse. En effet, de nombreux conflits actuels sont liés au chaos climatique croissant. Et la guerre en Ukraine a révélé le risque profond de notre dépendance aux combustibles fossiles".
Un absent de marque
De nombreux chefs d’État et de gouvernement sont attendus à Charm el-Cheikh.
Mais certaines absences interpellent, comme celle du président chinois Xi Jinping, alors que son pays est le premier pollueur de la planète devant les États-Unis.
A l'inverse de son homologue chinois, le président américain Joe Biden a prévu de se rendre en Égypte mais une fois passées les élections de mi-mandat où une victoire des Républicains pourrait remettre en cause son plan climat.
Les défenseurs de l'environnement, qui multiplient les actions coup de poing pour sensibiliser l'opinion publique à l'urgence climatique, redoutent que cette 27ème COP ne débouche, comme tant d'autres, sur des accords à minima et des engagements non contraignants.