Guerre en Ukraine : le ministre russe de la Défense en visite au Bélarus

Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu (à gauche) rencontre le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko (à droite), à Minsk, samedi 3 décembre 2022.
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgu (à gauche) rencontre le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko (à droite), à Minsk, samedi 3 décembre 2022. Tous droits réservés Bureau de presse présidentiel du Bélarus via AP
Tous droits réservés Bureau de presse présidentiel du Bélarus via AP
Par Euronews
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Le ministre russe de la défense, Sergueï Choïgu, et le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, se sont rencontrés à Minsk ce samedi pour faire un point sur la guerre en Ukraine.

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Le ministre russe de la défense, Sergueï Choïgu, et le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, se sont rencontrés à Minsk ce samedi pour faire un point sur la guerre en Ukraine.

Depuis le début de l’invasion, la Bélarus, allié de Moscou, sert de base arrière à l’armée russe. Selon Alexandre Loukachenko, des pourparlers de paix ne sont actuellement pas envisageables car Kyiv refuse de négocier.

"Je n'essaie pas d'effrayer qui que ce soit, a-t-il déclaré. Tout le monde a déjà suffisamment peur, mais si nous voulons vivre en paix dans notre région, alors la Russie et le Belarus y sont préparés. S'ils veulent se battre jusqu'au bout - que ce soit les Ukrainiens, les Polonais ou les mercenaires - c'est leur affaire, leur droit. Pour le moment, ni moi, ni nos services spéciaux, ne les voyons disposés à mener de véritables négociations."

Sur le terrain, pas de signe de désamorçage du conflit. La Russie continue de déplacer des troupes vers la ligne de front. Sur des images publiées par le ministère russe de la Défense, des conscrits partent s'entraîner.

Vladimir Poutine dans le Donbass ?

Le Kremlin a également déclaré samedi que Vladimir Poutine irait à un moment donné dans le Donbass, cette zone dans l'est de l'Ukraine qu'il a annexée fin septembre, sans toutefois que son armée ne la contrôle entièrement.

"En temps voulu, bien sûr, (une telle visite) se produira. C'est une région de la Russie", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur un éventuel déplacement prochain de M. Poutine.

Une telle visite serait une première depuis que l'Ukraine affronte dans le Donbass des séparatistes soutenus par Moscou (2014), et depuis plusieurs mois l'armée régulière russe, flanquée de combattants du groupe paramilitaire Wagner et de centaines de réservistes civils appelés en renfort.

Les autorités ukrainiennes ont, elles, de nouveau exhorté les civils à faire face malgré des conditions de vie qui se détériorent. Plusieurs fois par jour, les coupures de courant plongent des millions d'Ukrainiens dans le noir, sans compter le froid qui s'installe dans les domiciles.

Les températures dans certaines régions avoisinent ces derniers jours les -5°C, et la température ressentie peut être encore plus basse.

"Il faut tenir", a lancé à la télévision ukrainienne le gouverneur de la région de Mykolaïv (sud), Vitaliï Kim.

Il a annoncé des coupures "de quatre heures" dans sa région pour faire face à "une consommation (d'électricité) en hausse" qui menace de surcharge le réseau énergétique régional.

Sur le terrain, les combats sont "durs" dans l'est du pays car "les Russes ont eu le temps de se préparer" aux attaques des troupes de Kyiv, a affirmé le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.

A Kramatorsk, dans la région de Donetsk, l'AFP a entendu quatre fortes explosions samedi après-midi puis vu un énorme panache de fumée noire au-dessus de la ville. La cible des frappes restait cependant inconnue à ce stade.

Selon un bulletin de la présidence ukrainienne, la situation est aussi "difficile" près de Bakhmout, une ville de la région de Donetsk que les Russes tentent en vain de conquérir depuis l'été.

La bataille autour de Bakhmout a pris ces derniers jours une importance d'autant plus symbolique pour Moscou que sa conquête viendrait après une série d'humiliantes défaites, avec les retraites de Kharkiv (nord-est) en septembre et Kherson (sud) en novembre.

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