Le chef de la diplomatie ukrainienne a déclaré que son pays voulait un sommet pour la paix avec le secrétaire général de l'ONU comme médiateur.
L'Ukraine souhaite un sommet pour la paix sous l'égide de l'ONU d'ici deux mois. Lors d'une interview pour l'agence de presse américaine AP le 26 décembre, son ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba a indiqué qu'il n'était pas favorable à la présence de la Russie sauf si elle acceptait de comparaître pour crimes de guerre.
"Nous visons la fin du mois de février, a déclaré Dmytro Kuleba à Kyiv, lorsque la guerre entrera dans sa deuxième année ou devrait entrer dans sa deuxième année. Nous pensons que le siège des Nations Unies pourraient être le meilleur endroit pour accueillir ce sommet, car il ne s'agit pas de faire une faveur à un certain pays. Il s'agit vraiment d'inclure tout le monde".
Kyiv soumet aussi toute négociation avec son belligérant à la récupération totale de son territoire, notamment la Crimée annexée par Moscou en 2014 et les quatre régions en septembre 2022.
"Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que l'année prochaine soit une année de victoire ukrainienne. Et cette victoire implique la restauration complète de l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Nous ne négocierons aucun centimètre carré ou pouce de notre territoire. C'est au-delà des négociations.", a souligné le chef de la diplomatie ukrainienne.
De son côté, Moscou maintient qu'elle ne suivra pas les conditions fixées par les autres et qu'elle ne lâchera pas les territoires qu'elle occupe. S'adressant à l'agence de presse russe TASS, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a répondu que Kyiv connaissait les propositions russes concernant la "démilitarisation" et "dénazification" de l'Ukraine et que si elle ne s'y pliait pas, l'armée russe déciderait de la suite à donner.
Après plus de dix mois de guerre, la paix ne paraît pas se rapprocher. Kyiv presse les Nations unies d'exclure Moscou de son Conseil de sécurité.
Le président russe a déclaré qu'il n'y aurait aucune limite de dépenses dans le cadre des efforts déployés pour atteindre les objectifs de la Russie en Ukraine tandis que de récentes manœuvres au Bélarus ont fait craindre une nouvelle offensive par le nord.