Bélarus : Alexandre Loukachenko prêt à accueillir des armes nucléaires "stratégiques" russes

Alexandre Loukachenko lors de son discours à la Nation (31/03/2023)
Alexandre Loukachenko lors de son discours à la Nation (31/03/2023) Tous droits réservés AP/Belarusian Presidential Press Service
Par Euronews avec AFP
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Le président du Bélarus a par ailleurs appelé vendredi à une "trêve" en Ukraine et à des pourparlers "sans conditions préalables" entre Moscou et Kyiv.

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Le président bélarusse, Alexandre Loukachenko, s'est dit prêt vendredi à accueillir des armes nucléaires "stratégiques" russes sur son territoire, en plus des armes "tactiques" que Moscou s'apprête déjà à envoyer chez son allié.

"Il faudra que Vladimir Poutine et moi décidions et introduisions ici, si nécessaire, des armes stratégiques. Et ils doivent comprendre cela, les salauds là-bas à l'étranger, qui aujourd'hui essaient de nous faire exploser de l'intérieur et de l'extérieur", a déclaré Alexandre Loukachenko lors de son adresse à la nation.

"Nous ne reculerons devant rien en défendant nos pays, nos états et nos peuples", a-t-il ajouté sous les applaudissements d'un parterre de responsables politiques et de la société biélorusse pro-pouvoir.

Les armes nucléaires dites "stratégiques" sont plus puissantes et ont une plus grande portée que les armes dites "tactiques".

Le Bélarus, seul allié de la Russie en Europe, est dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko et est situé aux portes de l'Union européenne.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé le weekend dernier que Moscou allait déployer des armes nucléaires "tactiques" au Bélarus, suscitant l'inquiétude en Ukraine et en Occident.

Loukachenko appelle à une trêve en Ukraine

Par ailleurs, Alexandre Loukachenko a appelé vendredi à une "trêve" en Ukraine et à des pourparlers "sans conditions préalables" entre Moscou et Kyiv.

"Il faut s'arrêter maintenant, avant que ne commence l'escalade. Je prends le risque de suggérer une cessation des hostilités", a déclaré Alexandre Loukachenko lors d'un discours à la nation. "Il est possible - et il le faut - de régler toutes les questions territoriales, de reconstruction, de sécurité et autres à la table des négociations sans conditions préalables", a-t-il ajouté. Le Kremlin a de son côté exclu vendredi de stopper son offensive.

Le président bélarusse a estimé que le soutien occidental à l'Ukraine risquait de provoquer une guerre nucléaire.

"A cause des Etats-Unis et de leurs satellites, une guerre totale a été déclenchée" en Ukraine, a-t-il dit lors d'un discours annuel à la nation, estimant que dès lors, "des incendies nucléaires guettent à l'horizon".

AFP

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