France : Retour sur le terrain compliqué pour Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron pris à partie par des manifestants à Sélestat, dans l'est du pays, le 19 avril 2023
Le président français Emmanuel Macron pris à partie par des manifestants à Sélestat, dans l'est du pays, le 19 avril 2023 Tous droits réservés Ludovic Marin/AP Photo
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Par euronews avec AFP
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Le Président français a été copieusement hué en Alsace après son premier bain de foule après l'adoption de la réforme contestée des retraites.

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"Macron démission" : le chef de l'Etat a pu prendre la mesure de son impopularité mercredi, longuement hué en Alsace lors de son premier bain de foule depuis des semaines par des manifestants ulcérés par la promulgation de sa très contestée réforme des retraites.

"On est là, on est là", ont-ils scandé dans la petite ville alsacienne de Sélestat (Bas-Rhin) au milieu d'un concert de sifflets. "Vous avez un gouvernement corrompu", a lancé un homme aux cheveux gris, tandis qu'une jeune femme demandait "un signe d’apaisement".

"On a fait des concessions (...) Nous allons continuer à améliorer les choses sur les conditions de travail", a répondu Emmanuel Macron.

Tout au long de son déplacement en Alsace, le premier depuis des semaines et depuis la promulgation vendredi du report à 64 ans de l'âge de départ à la retraite, le chef de l'Etat a été accueilli par des petits groupes d'opposants en colère.

Avant même son arrivée dans la petite commune de Muttersholtz où il a visité l'entreprise Mathis, spécialisée dans la construction en bois, une petite centaine de manifestants, tambourinant sur des casseroles et scandant des messages hostiles, ont été repoussés par les forces de l'ordre. Ils ont ensuite été maintenus à distance.

"_Les casseroles ne feront pas avancer la Franc_e", a réagi, devant des journalistes, Emmanuel Macron.

"Vous me reverrez toujours avec les gens (...) je n'ai pas le droit de m'arrêter", a-t-il ajouté.

Puis en fin de journée : "Cette colère s’exprime, je ne m’attendais pas à autre chose mais elle ne m’empêchera pas de continuer à me déplacer". 

Entreprise d'"apaisement"

Ce jeudi, Emmanuel Macron poursuit son entreprise d'"apaisement" du pays avec un déplacement dans l'Hérault consacré à l'éducation.

Le chef de l'Etat est attendu en fin de matinée au collège Louise-Michel de Ganges, à une heure au nord de Montpellier, où il s'entretiendra avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves.

Pour ce déplacement consacré à la préparation de la rentrée scolaire de septembre, il sera accompagné du ministre de l'Education Pap Ndiaye et de la Secrétaire d'État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire Patricia Mirallès.

L'occasion pour le président d'aborder "trois axes" pour "poursuivre la transformation de l'école publique", selon l'Elysée.

Emmanuel Macron était resté en retrait, à l'Elysée, pendant les trois mois de crise, à l'exception de deux visites en régions, en Charente et près du lac de Serre-Ponçon, dans les Alpes. La dernière fois qu'il a échangé longuement avec des Français, c'était à Paris à la fin février, au salon de l'agriculture.

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