Soudan : un mois après le début du conflit, une grave crise humanitaire et toujours pas de trêve

Une évacuée soudanaise transporte son fils alors qu'ils quittent l'USNS Brunswick au port de Djeddah, en Arabie saoudite, le jeudi 4 mai 2023.
Une évacuée soudanaise transporte son fils alors qu'ils quittent l'USNS Brunswick au port de Djeddah, en Arabie saoudite, le jeudi 4 mai 2023. Tous droits réservés AP Photo/Amr Nabil
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Par Cornelia Trefflich
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Après quatre semaines de combats qui ont fait plus de 750 morts et 5000 blessés au Soudan, les généraux rivaux poursuivent leur guerre fratricide.

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Selon le Programme alimentaire mondial des Nations unies, 19 millions de personnes, soit 41 % de la population, pourraient bientôt être menacées par la faim au Soudan, pays de 46 millions d'habitants si le conflit ne peut être résolu.

"C'est vraiment déchirant. C'est l'enfer. Ce sont des gens ordinaires qui ont du mal à trouver de l'eau parce qu'il n'y a plus d'eau courante, ils ont du mal à trouver de la nourriture, à se déplacer parce que vous pouvez être pris entre deux feux juste parce que vous voulez sortir et achetez de la nourriture. Et quand vous arrivez dans un magasin, les prix sont inabordables. Tout le monde manque d'argent et les banques sont fermées depuis 26 jours" explique Mathilde Vu, du Conseil norvégien pour les réfugiés.

Des combats ont éclaté le 15 avril dernier à Khartoum, la capitale entre l'armée et des paramilitaires, leur dirigeants, deux généraux, avaient conjointement accédé au pouvoir en 2021.

Selon l'Organisation des Nations Unies pour les migrations, au moins 700 000 personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, et près de 200 000 personnes auraient fui le Soudan.

La crainte d'une extension du conflit aux pays voisins augmente. C'est l'une des raisons pour lesquelles les organisations humanitaires se bousculent pour attirer l'attention.

"Ce qu'il faut, c'est que la communauté internationale envoie un message très, très fort aux parties belligérantes et déclare que l'aide humanitaire et en général, les vies et les infrastructures des civils doivent être protégées indépendamment des cessez-le-feu" souligne Mathilde Vu du Conseil norvégien pour les réfugiés.

Journaliste • Cornelia Trefflich

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