Funérailles de Silvio Berlusconi : 2 000 personnes attendues en la cathédrale de Milan

Hommage de Mediaset à son fondateur, l'ancien Premier ministre italien, conservateur et populiste, Silvio Berlusconi. Italie, près de Milan, 13 juin 2023
Hommage de Mediaset à son fondateur, l'ancien Premier ministre italien, conservateur et populiste, Silvio Berlusconi. Italie, près de Milan, 13 juin 2023 Tous droits réservés Luca Bruno/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
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Par euronews avec EFE
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La journée de deuil national, une première pour un ancien président du conseil, fait débat en Italie.

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Un hommage solennel du Sénat italien... Alliés et opposants politiques de Silvio Berlusconi ont observé une minute de silence en mémoire d'Il Cavaliere. Le Sénat a par ailleurs suspendu ses travaux jusqu'à lundi prochain. Le défunt Premier ministre conservateur et populiste avait pourtant récupéré son siège de sénateur il y a seulement quelques mois après 9 ans d'interdiction pour fraude fiscale.  

A l'extérieur de la résidence milanaise de Silvio Berlusconi, des sympathisants continuent de déposer des fleurs :  

"Il avait un esprit, un courage qu'il montrait dans tout ce qu'il essayait de faire, de la télévision au football, en passant par la politique."

Dans l'imposante cathédrale de Milan, tout est prêt pour les funérailles nationales de ce mercredi, déclaré jour de deuil national par le gouvernement de Giorgia Meloni.

2 000 personnes sont attendues. Les principaux dirigeants politiques italiens, au premier rang desquels le président de la République, Sergio Mattarella, seront présents.

Mais des millions de personnes devraient suivre la retransmission télévisée en direct, en Italie et à l'étranger. Silvio Berlusconi est décédé lundi, 12 juin 2023, à l'âge de 86 ans des suites d'une leucémie. 

Un deuil national controversé

La décision du gouvernement italien de décréter un jour de deuil national ce mercredi, pour coïncider avec les funérailles nationales de Silvio Berluconi, suscite toutefois la controverse dans le pays.

Plus de 10 000 personnes ont signé une pétition en ligne pour soutenir le recteur de l'université des étrangers de Sienne (centre), qui a décidé de ne pas mettre en berne les drapeaux de son institution, comme l'a ordonné le gouvernement de centre-droit, tandis que plusieurs membres de l'opposition progressiste ont exprimé leur rejet et qualifié l'ordre d'"inapproprié".

Le recteur évoque "les relations avec la mafia", "le mépris de la justice" et "la commercialisation de tout (à commencer par le corps des femmes, dans ses programmes télévisés)" et affirme qu'"en cela, et bien plus encore, Berlusconi a été exactement le contraire d'un homme d'Etat", avant d'ajouter : "chacun obéit en fin de compte à sa conscience, et une université qui se plie à une telle histoire n'est pas une université".

Certains membres du Parti démocrate (PD), le principal parti d'opposition, ont également critiqué la décision du gouvernement dirigé par la députée d'extrême droite Giorgia Meloni.

"Des funérailles nationales sont prévues et il est juste qu'il y en ait, mais un deuil national pour une personne qui sème la discorde comme Berlusconi n'est pas, à mon avis, un choix approprié", a déclaré l'ancienne ministre du PD, Rosy Bindi, sur la chaîne de télévision publique RAI.

Le sénateur du PD Andrea Crisanti a également critiqué la décision du gouvernement  Meloni, dont la coalition gouvernementale comprend le parti conservateur Forza Italia (FI), fondé par Berlusconi en 1994.

"Je ne peux qu'exprimer ma ferme opposition aux funérailles d'État, que je considère inappropriées, ainsi qu'au deuil national pour notre ancien premier ministre", a déclaré Andrea Crisanti, rappelant que certaines actions de Silvio Berlusconi "n'ont pas respecté l'État qu'il représentait", comme "lorsqu'il a fraudé le fisc" ou "lorsque, peut-être par négligence, il comptait parmi ses employés une personne affiliée à des gangs mafieux".

Ces critiques ont à leur tour été vivement rejetées par des membres de Forza Italia, comme le vice-président du Sénat, Maurizio Gasparri, qui a déclaré à propos de Crisanti, médecin de profession : "Il est médecin, mais il ressemble davantage à un patient à l'état d'esprit confus". 

C'est la première fois qu'un jour de deuil national est décrété pour un ancien Président du conseil italien.

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