Le dirigeant indien Narendra Modi confirme l'achat de 26 avions Rafale et de 3 sous-marins en arrivant à Paris. Il est l'invité d'honneur d'Emmanuel Macron pour la fête nationale du 14 juillet. Une invitation qui fait grincer des dents au Parlement européen.
Alors que la France déroule le tapis rouge pour le dirigeant indien Narendra Modi, le Parlement européen a appelé jeudi les autorités indiennes à "mettre fin rapidement aux violences ethniques et religieuses" dans l'Etat de Manipur, et demandé que les droits de l'homme soient intégrés à tous les domaines couverts par le partenariat entre l'Union européenne et l'Inde.
Certains députés européens estiment que cette invitation du président français pour la fête nationale du 14 juillet est un affront aux défenseurs des droits de l'homme et à l'Inde en tant que démocratie.
Le Premier ministre indien est arrivé à Paris jeudi en tant qu'invité d'honneur des célébrations du Jour de la Bastille, vendredi, jour de la fête nationale française. Il a été accueilli au pied de l'avion par son homologue française, Elisabeth Borne.
La France et l'Inde entretiennent depuis un quart de siècle une relation stratégique, principalement axée sur l'aspect militaire.
Cette visite a d'ors et déjà débouché sur l'accord de principe de l'Inde à l'achat de 26 nouveaux avions de combat français Rafale et de trois sous-marins.
Après la Russie, la France est le principal fournisseur d'armes de l'armée indienne. L'Inde n'a pas condamné la guerre en Ukraine, entretient des relations commerciales avec la Russie et prône un monde multipolaire.
Certains voient l'achat d'avions et d'hélicoptères français comme une réduction de la dépendance militaire indienne vis-à-vis de la Russie.