Élections en Espagne : l'UE s'inquiète d'une possible entrée de Vox au gouvernement

Santiago Abascal, leader du parti d'extrême droite VOX, en campagne électorale à Guadalajara, Espagne, le samedi 15 juillet 2023.
Santiago Abascal, leader du parti d'extrême droite VOX, en campagne électorale à Guadalajara, Espagne, le samedi 15 juillet 2023. Tous droits réservés AP
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Par Jaime Velázquez
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Bruxelles suit de très près les prochaines élections en Espagne qui seront décisives pour l'avenir européen de Madrid.

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Depuis le 1er juillet, Madrid a entamé sa présidence tournante du Conseil de l'Union européenne. Cependant, cet exercice européen est actuellement mis entre parenthèses en raison des élections législatives prévues pour le 23 juillet. 

Suite à la déroute des socialistes lors des élections locales et régionales du 28 mai, le Premier ministre Pedro Sánchez se retrouve en difficulté.

Sans avoir pris le temps de panser ses plaies, il a décidé de devancer les élections générales prévues pour décembre et de les organiser ce dimanche, plongeant l'Espagne dans un contexte politique inattendu.

L'inquiétante ascension de l'extrême droite en Europe

Pour obtenir une majorité, le Parti populaire espagnol pourrait s'allier avec le parti d'extrême droite Vox. Une telle alliance suscite des inquiétudes à Bruxelles, étant donné le renforcement des partis d'extrême droite dans d'autres pays de l'UE, tels que la Hongrie, la Pologne et l'Italie.

Manuel de la Fuente, sociologue et expert des affaires publiques, exprime ses préoccupations : "Cela pourrait, d'une certaine manière, générer certaines inquiétudes sur les équilibres actuels à Bruxelles. Cela dit, il est vrai que les deux grands partis, le Parti populaire et le Parti socialiste, ont écarté de leur campagne tout ce qui touche à Bruxelles et à l'Union européenne." 

Si le parti Vox intègre le gouvernement espagnol, une politique migratoire plus stricte pourrait être adoptée, suivant l'exemple de l'Italie. Manuel de la Fuente met en garde contre l'efficacité électorale d'un discours populiste de déni, soulignant qu'il pourrait être difficile de le mettre en œuvre sur des questions sensibles comme l'immigration.

Selon les derniers sondages, aucune majorité absolue n'est en vue pour les élections législatives espagnoles. La présidence du gouvernement espagnol sera donc déterminée par une poignée de sièges le dimanche 23 juillet prochain. 

Une nuit électorale riche en rebondissements est attendue à Madrid, alors que le pays et l'Union européenne retiennent leur souffle quant aux résultats et à leurs implications.

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