Des habitants d'un kibboutz attaqué samedi 7 octobre par le Hamas apprennent lesquels de leurs proches ont été tués dans le massacre.
Rentrer chez soi et découvrir l'enfer.
Trente-cinq personnes âgées ont échappé au massacre du kibboutz de Kfar Aza, commis par le Hamas, samedi 7 octobre, alors qu'elles étaient en visite en Bulgarie.
De retour chez elles, elles commencent à apprendre qui, parmi leurs proches, a survécu. Une secouriste anglaise confirme la violence du traumatisme, précisant qu'ils n'ont ni dormi ni mangé ces derniers jours, pris dans "l'enfer du doute".
Pas loin du kibboutz, l'attaque du festival de musique Supernova a fait environ 260 morts. Là aussi, les récits des survivants commencent à émerger... ils mélangent la chance et la détermination.
Shani Hadar a 35 ans ; elle a été blessée par balle à l'épaule alors qu'elle tentait de s'échapper et a du rester cachée pendant 10 heures. "Les terroristes ont fait irruption sur les routes, explique la jeune femme. J'ai vu qu'il y en avait devant et derrière moi. Je n'ai pas eu d'autre choix que de sortir de la route en courant vers la gauche."
Après avoir été blessée, elle s'est fait un bandage avec un kimono. "Et là j'ai réalisé que le sang continuerait à couler... et on savait que l'aide extérieure n'allait pas arriver vite" se remémore-t-elle.
Parmi les survivants, certains ont fait semblant d'être morts, d'autres se sont caché dans des placards ou sous des lits. Tous ont perdu au moins un proche.
Une survivante qui se définit comme "de gauche" s'interroge sur ses positions, après le massacre. "_Maintenant, je ne sais pas où je me situe..._ça va être compliqué de retrouver toute mon humanité" analyse-t-elle.