Frappe sur un hôpital à Gaza : Israël et le Jihad islamique se rejettent la responsabilité

Guerre Israël-Hamas
Guerre Israël-Hamas Tous droits réservés Tsafrir Abayov/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Tsafrir Abayov/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Une explosion dont Israël et les Palestiniens se rejettent la responsabilité a fait des centaines de morts dans un hôpital de Gaza et provoqué des condamnations internationales et des manifestations à travers le monde musulman.

PUBLICITÉ

Ils pensaient être à l'abri des bombes, ils se sont retrouvés piégés.

Au moins 500 Palestiniens ont été tués mardi soir lorsqu'une roquette s'est abattue sur l'hôpital Al Ahli dans la ville de Gaza.  Une attaque imputée à Israël par le mouvement palestinien Hamas ; l'Etat hébreu a aussitôt démenti, attribuant cette frappe au Jihad islamique.

"D'après des informations des services de renseignements, basées sur plusieurs sources que nous avons obtenues, le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l'hôpital", a affirmé l'armée israélienne dans un communiqué.

Près de 4 000 personnes avaient trouvé refuge dans cet établissement pour échapper aux attaques de Tsahal.

Le Jihad islamique qualifie les accusations d'Israël de "mensonges"

Le Jihad islamique a qualifié mercredi de "mensonges" les accusations d'Israël, qui lui a attribué le tir contre cet hôpital de Gaza.

"Comme d'habitude, l'ennemi sioniste tente, par la fabrication de mensonges, de se soustraire à sa responsabilité dans le massacre brutal qu'il a commis en bombardant l'hôpital et pointant le doigt vers le Jihad islamique", a déclaré dans un communiqué le mouvement islamiste palestinien.

"Nous affirmons que ces accusations sont fausses et sans fondement", a-t-il ajouté.

Israel veut par "ces mensonges justifier ses attaques contre les hôpitaux" et "se dérober à la responsabilité de son crime", a encore affirmé le Jihad islamique.

Selon ce mouvement, l'hôpital avait été sommé par Israël d'évacuer sous la menace d'un bombardement, et c'est une bombe larguée par un avion de l'armée israélienne qui a causé la tragédie.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé un "massacre" et ordonné un deuil de 3 jours. Condamnation également du Qatar, de la Jordanie et de la Turquie.

La Russie et les Emirats arabes unis ont appelé mardi à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations.

"Des centaines de victimes se trouvent dans les décombres", indique le ministère du Hamas, sans préciser si elles étaient mortes ou blessées.

Interrogé sur ces informations lors d'un point presse, le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a déclaré "ne pas encore disposer de tous les détails".

"Nous allons regarder. La frappe a eu lieu il y a peu de temps, il y a déjà des nombres importants, il est difficile d'évaluer immédiatement" la situation, a-t-il dit.

Le bureau médias du Hamas a dénoncé "un nouveau crime de guerre de l'occupation (Israël, NDLR)" et indiqué que "des centaines de patients, de blessés et de déplacés" se trouvaient dans l'établissement.

Dans un autre communiqué, le Hamas a appelé "la communauté internationale, les pays arabes et musulmans" à "assumer leurs responsabilités et intervenir immédiatement, pas demain".

Ecole

Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent un missile tomber sur un bâtiment et provoquer une importante explosion puis un nuage de fumée dans la nuit.

Plus tôt, l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) avait fait état de la mort de six personnes qui avaient trouvé refuge dans une de ses écoles dans le centre de la bande de Gaza. Elle ont été tuées dans un raid israélien, selon la même source.

PUBLICITÉ

Celle-ci a éclaté à la suite d'une sanglante attaque de commandos du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre.

Les frappes de représailles israéliennes sur la bande de Gaza ont tué environ 3 000 personnes, en majorité des civils palestiniens, selon les autorités locales.

Plus de 1 400 personnes ont elles été tuées en Israël, la plupart des civils tués le jour de l'attaque, la plus meurtrière depuis la création de l'Etat d'Israël.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

L'État islamique est-il toujours une menace pour l'Europe ?

Le nord de Gaza en ruines : des images satellites montrent la situation avant et après les frappes aériennes d'Israël

Les Gazaouis face aux pénuries d'eau, de carburant et d'électricité