Mines terrestres antipersonnel : plus de 1 600 morts et 3 000 blessés en 2022

Des soldats chiliens montent la garde devant un champ de mines près de la frontière péruvienne, à Arica, au Chili, 3 août 2004.
Des soldats chiliens montent la garde devant un champ de mines près de la frontière péruvienne, à Arica, au Chili, 3 août 2004. Tous droits réservés SANTIAGO LLANQUIN/AP
Tous droits réservés SANTIAGO LLANQUIN/AP
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le rapport de l'Observatoire des mines 2023 vient d'être publié. L'ICBL appelle à une adhésion universelle au Traité d'interdiction des mines, 20 ans après sa création.

PUBLICITÉ

Vingt ans se sont écoulés depuis l'adoption du traité historique d'interdiction des mines terrestres antipersonnel, malgré tout, ces armes de guerre continuent d'être utilisées et de tuer. 

Selon le dernier rapport de l'Observatoire des mines, près de 5 000 personnes ont été tuées et blessées par des mines ou des restes d'explosifs de guerre en 2022

Parmi elles, plus de 1 600 sont mortes et 3 000 ont été blessées. Les civils représentent 85 % des victimes et la moitié d'entre elles dont l’âge était connu était des enfants.

Ces engins explosifs tuent et blessent des personnes pendant les conflits et longtemps après. Elles explosent à proximité ou au contact d'une personne. Le risque est élevé pour les enfants qui jouent ou travaillent dans des champs susceptibles d'être minés.

Pour la troisième année consécutive c’est en Syrie, un État non partie au traité, qu’a été recensé le plus grand nombre de nouvelles victimes (834), suivie de l’Ukraine, État partie au traité qui a enregistré un total de 608 nouvelles victimes et a vu le nombre de victimes civiles multiplié par dix par rapport à 2021.

Suivent ensuite un État partie et un État non partie, le Yémen et le Myanmar, qui ont chacun enregistré plus de 500 nouvelles victimes en 2022.

Les mines antipersonnel sont généralement placées à la main, mais elles peuvent également être dispersées par des avions, des roquettes, de l'artillerie ou des véhicules spécialisés.

Contamination des sols

Les terrains non déminés détruisent les moyens de subsistance, empêchent l'utilisation des terres et perturbent l'accès aux services essentiels. 

Au moins 60 État et autres territoires sont encore contaminés par des mines terrestres antipersonnel.

En tête de cette liste, figurent l'Afghanistan, la Bosnie, le Cambodge, la Croatie et l'Éthiopie. Viennent ensuite l'Irak, la Turquie et l'Ukraine.

164 pays ont ratifié à ce jour le traité d'interdiction des mines, mais tous sont loin de le respecter.

La Russie, qui n'en fait pas partie, a massivement utilisé des mines antipersonnel en Ukraine depuis qu'elle a envahi le pays en février 2022. 

 Il s’agit d’une situation sans précédent dans laquelle un pays qui n'est pas partie au traité d'interdiction des mines utilise cette arme sur le territoire d'un État partie.

Comme chaque année, l'ICBL, la coalition issue de la société civile qui commande chaque année ce rapport appelle à l'adhésion universelle au traité d'interdiction des mines et à sa pleine mise en œuvre, y compris à la destruction et au déminage des sols.

Sources additionnelles • Observatoire des Mines/ICBL

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Plus de 345 000 mines anti-personnel neutralisées en Ukraine depuis le début de la guerre

Course à l'armement : les dépenses militaires explosent en Europe depuis la guerre en Ukraine

La Russie suspend sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire