Ces fonds sont une partie du plan de relance qui était bloqué en raison des attaques à l'État de droit en Pologne.
Bruxelles débloque une partie du fonds de relance destiné à Varsovie !
La Commission exigeait le rétablissement de l'État de droit en Pologne, malmené ces dernières années par le gouvernement du PIS.Les réformes de l'ancien parti au pouvoir avaient notamment nui à l'indépendance de la justice, en rognant la frontière avec la politique.
La nouvelle majorité libérale veut revenir sur ces changements. Le jugeLukasz Mrozek estime que les institutions européennes ont enfin compris la gravité de la situation : "depuis 2019-2020, elles ont réalisé l'importance du problème et maintenant, nous sentons leur soutien. Il y a des étapes, qui ont en fait été négociées par le gouvernement du PIS, et la plupart d'entre elles concernent la réparation des dommages faits à la justice. Nous avons travaillé sur cinq projets de loi qui vont dans ce sens."
Parmi les étapes vers un retour à l'État de droit figure ladépolitisation du Conseil National de la magistrature. Le parlement a déjà désigné de nouveaux représentants pour y siéger et assure qu'il gardera un œil sur les membres déjà au Conseil, nommés par le pouvoir politique et non par des juges, comme c'était le cas avant les réformes du PIS.
Mais si la Commission demande le déblocage de l'argent, les conservateurs critiquent la rétention des sommes par Bruxelles, jusqu'à présent. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Pawel Jablonski, estime même que le blocage n'était pas conforme au droit européen : "Nous disons depuis longtemps que les raisons pour lesquelles ces fonds ont été retenus ne sont pas légales mais politiques. Nous saluons toute décision qui revient dans la légalité, à savoir que la Pologne doit recevoir cet argent."