Un politicien russe accusé d'avoir adopté une petite Ukrainienne de 2 ans déportée en Russie

Vladimir Poutine et Sergueï Mironov, 70 ans, député à la Douma
Vladimir Poutine et Sergueï Mironov, 70 ans, député à la Douma Tous droits réservés MIKHAIL METZEL/AFP
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Sergueï Mironov, 70 ans, député à la Douma, nie ses accusations. 20 000 enfants auraient été déportés en Russie depuis le début du conflit en Ukraine.

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Sergueï Mironov, chef d'un parti pro-Kremlin, a nié jeudi avoir adopté une petite fille ukrainienne de deux ans transférée en Russie, après des informations de presse en ce sens, accusant Kiev et les Occidentaux d'être derrière cette "attaque informationnelle".

Plus tôt jeudi, la BBC et le média d'investigation russe Important Stories ont assuré que Sergueï Mironov, soutien de l'assaut en Ukraine et figure du régime poutinien depuis plus de 20 ans, avait adopté, avec sa femme, une petite fille ukrainienne de deux ans transférée en Russie.

Selon la BBC, la petite fille, prénommée Margarita, faisait partie d'un groupe de 48 enfants envoyés en Russie depuis un foyer de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, après la conquête de cette ville au début de l'offensive russe de février 2022.

Sergueï Mironov, 70 ans, député à la Douma, a rapidement qualifié les informations de presse "d'attaque informationnelle" et de "falsification hystérique déclenchée par les services spéciaux ukrainiens et leurs manipulateurs occidentaux".

"Il n'y a qu'un seul but derrière tout cela: discréditer ceux qui adoptent aujourd'hui une position patriotique sans concession", a ajouté sur X (ex-Twitter) cet ancien président de la chambre haute du Parlement russe (2001-2011).

Le bureau du procureur général ukrainien a, lui, affirmé que la "déportation illégale" de ces 48 enfants venus de Kherson faisait l'objet d'une enquête.

Jusqu'à présent, seul un enfant de ce groupe a été renvoyé en Ukraine, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Un député russe, qui n'a pas été nommé, ainsi qu'un responsable de la région de Kherson et un médecin du foyer sont suspectés d'avoir joué un rôle dans cette affaire, a précisé le bureau du procureur.

M. Mironov, qui a côtoyé Vladimir Poutine à la mairie de Saint-Pétersbourg dans les années 1990, a aussi affirmé jeudi que la Russie obtiendrait "une victoire complète" en Ukraine.

Le président russe et la commissaire russe à l'enfance, Maria Lvova-Belova, sont accusés par la Cour pénale internationale (CPI) de crime de guerre pour la "déportation illégale" de milliers d'enfants ukrainiens.

Ces accusations sont fermement rejetées par Moscou, qui assure protéger les enfants des combats.

L'Ukraine estime à 20.000 le nombre d'enfants ukrainiens envoyés de force en Russie. A ce stade, selon Kiev, seuls environ 400 ont été rapatriés par les autorités ukrainiennes.

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