L'ancien président Ukrainien n'a pas pu quitter l'Ukraine. Les services de sécurité le suspectent d'avoir voulu rencontrer le Premier ministre hongrois opposé à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE.
Refoulé à la frontière tel un ennemi de la nation. L’ancien président Petro Porochenko s’est vu refuser l’autorisation de quitter l’Ukraine alors qu'il s'apprêtait à voyager en Pologne et aux Etats-Unis pour y parler de la guerre en Ukraine.
Alors qu'il disposait d'une autorisation de sortie, celle-ci a été annulée in extremis. Les autorités ayant appris entre temps que Petro Porochenko envisageait également de se rendre en Hongrie pour y rencontrer Viktor Orban, le Premier ministre.
Un casus belli pour les autorité ukrainiennes qui considèrent Viktor Orban comme suspect : ce dernier faisant régulièrement l'éloge de Vladimir Poutine et qui surtout refuse de soutenir la candidature de Kyiv à l'adhésion à l'Union européenne.
Pour les services de sécurité ukrainiens, cette visite en Hongrie ferait de Petro Porochenko un "outil entre les mains des services spéciaux russes".
L'ex-président a aussitôt dénoncé ces accusations qu'il considère comme une "attaque contre l’unité" de son pays. Mais il n’a pas encore commenté l’allégation selon laquelle il envisageait de rencontrer Viktor Orban.
Petro Porochenko, 58 ans, qui avait perdu la dernière élection présidentielle de 2019 face à Volodymyr Zelenskyy a été accusé de haute trahison et de corruption, des affaires que ses alliés dénoncent comme étant de nature politique.
En mai 2022, il avait déjà dit avoir été brièvement bloqué à la frontière alors qu'il devait prendre part à l'assemblée parlementaire de l'Otan en Lituanie, avant de finalement avoir pu s'y rendre.