Elections présidentielles en Russie : une candidate interdite de se présenter

Yekaterina Duntsova participe à une réunion de la commission électorale centrale à Moscou, samedi.
Yekaterina Duntsova participe à une réunion de la commission électorale centrale à Moscou, samedi. Tous droits réservés ARDEN ARKMAN/AFP
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Par Saskia O'Donoghue avec AP
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Cet article a été initialement publié en anglais

Yekaterina Duntsova a perdu son recours devant la Cour suprême face au refus des autorités de déclarer sa candidature valide.

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Une politicienne russe appelant à la paix en Ukraine a vu son recours contre le refus des autorités électorales d'accepter sa candidature à la prochaine élection présidentielle du pays, rejeter.  

Ekaterina Duntsova, ancienne journaliste de télévision locale, a défendu sa vision d'une Russie "humaine, "pacifique, amicale et prête à coopérer avec tout le monde sur la base du principe du respect".

La Commission électorale russe a refusé d'accepter la candidature initiale d'Ekaterina Duntsova présentée par un groupe de partisans, invoquant des erreurs dans les documents, notamment au niveau de l'orthographe.

Mercredi, la Cour suprême de Russie a rejeté l'appel d'Ekaterina Duntsova contre la décision de la Commission.

Après avoir perdu son appel, l'ancienne journaliste russe a déclaré qu'elle commencerait à travailler à la création de son propre parti politique, qui défendra "la paix, la liberté et la démocratie".

"Nous gagnerons le droit de vivre sans peur, de parler librement et d'avoir confiance en l'avenir", a-t-elle affirmé par l'intermédiaire d'une application de messagerie.

Ekaterina Duntsova a demandé aux dirigeants du parti politique libéral, Yabloko, de la désigner comme candidate, mais son fondateur, Grigory Yavlinsky, a refusé.

Le contrôle étroit exercé par Vladimir Poutine au cours de ses 24 années au pouvoir fait que sa réélection lors du scrutin présidentiel de mars prochain est pratiquement assurée. Les principaux opposants qui pourraient le défier sont en prison ou vivent à l'étranger. La plupart des médias indépendants ont également été interdits.

Néanmoins, un certain nombre de partis russes ont déjà désigné leurs candidats qui tenteront de renverser Vladimir Poutine.

Le parti communiste russe, le deuxième plus important à la Douma (chambre basse du Parlement), a désigné un législateur chevronné, Nikolai Kharitonov. Toutefois, les communistes et d'autres factions de la Douma ne représentent qu'une opposition symbolique et soutiennent généralement la politique de Vladimir Poutine.

Nikolai Kharitonov s'est déjà présenté contre Vladimir Poutine lors d'un scrutin présidentiel en 2004, arrivant en deuxième position avec près de 14 % des voix. Il a soumis avec succès ses documents à la Commission électorale centrale. 

Le parti, Initiative civique, qui n'est pas représenté à la Douma, a soutenu la nomination du politicien libéral Boris Nadezhdin, qui s'est prononcé contre l'action de la Russie en Ukraine.

Ekaterina Duntsova a exhorté ses partisans à aider Boris Nadezhdin à recueillir des signatures pour pouvoir participer à la course à la présidence russe. 

Vladimir Poutine se présente en tant qu'indépendant et son quartier général de campagne, ainsi que des sections du parti au pouvoir, Russie unie, et d'une coalition politique appelée Front populaire, ont commencé à recueillir des signatures en faveur de sa candidature.

En vertu de la législation russe, les candidats indépendants doivent être désignés par au moins 500 partisans et recueillir au moins 300 000 signatures provenant de 40 régions ou plus.

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