Les écologistes européens pour un Pacte vert alliant davantage de justice sociale

L'Allemande Terry Reintke et le Néerlandais Bas Eickhout ont été désignés têtes de liste des Verts européens
L'Allemande Terry Reintke et le Néerlandais Bas Eickhout ont été désignés têtes de liste des Verts européens Tous droits réservés Laurent Cipriani/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
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Par Grégoire Lory
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Malgré les vents contraires, ravivés par la crise du monde agricole, les Verts du continent ont adopté dimanche un manifeste défendant un Pacte vert européen alliant davantage de justice sociale en vue des élections européennes.

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En pleine crise du monde agricole, vent debout contre le Pacte vert européen, les écologistes du continent ont validé ce dimanche à Lyon leur programme en vue des élections européennes. 

Les quelque 1000 membres des 36 partis écologistes nationaux composant le Parti vert européen ont approuvé un manifeste qui leur servira de ligne directrice.

Une feuille de route aussi pour les cinq années à venir au Parlement européen, avec une priorité donnée au renforcement du "Green deal européen" couplé à davantage de justice sociale.

Mélanie Vogel, co-présidente du Parti vert européen et sénatrice française : "Le premier chapitre c'est un chapitre qui demande un pacte vert et social. Et c'est une manière d'expliquer pourquoi, alors que certains essayent de faire croire que l'écologie est l'ennemi de la justice sociale, nous démontrons que, au contraire, non seulement ce n'est pas l'ennemi mais c'est la seule solution crédible pour amener de la justice sociale aujourd'hui, et répondre à la crise du pouvoir d'achat qui est la préoccupation majeure des Européens aujourd'hui".

Autre priorité pour les Verts : défendre la démocratie et l’Etat de droit au sein de l’Union. Enfin, le mouvement écologiste veut apporter des réponses aux tensions géopolitiques.

Les Verts travaillent sur ce manifeste depuis près d’un an. Au-delà des partis nationaux, ils se sont aussi entretenus avec la société civile et le monde professionnel. A partir de ces travaux, le parti assure que le discours écologiste a toute sa place malgré les appels en Europe à une pause dans l’effort climatique.

Rasmus Nordqvist, Parti vert européen (membre du comité) :"Ce que j'entends des deux [côtés] - les ONG et les entreprises - c'est en fait : 'faisons une transition verte ambitieuse. Et si nous le faisons ensemble, si nous faisons vraiment le choix de le faire, qu'il soit présenté sous forme de plan, le secteur privé'. Mais, ce que j'entends en ce moment, c'est la droite qui dit : 'mettons un terme au Green Deal, arrêtons tous les discours sur la transition'. Mais ce n'est pas ce que j'entends lorsque je parle à la société civile ou au secteur privé. Je veux vraiment un plan qui va de l'avant et non du passé".

C’est donc ce programme que devront défendre les deux têtes de liste écologistes : l'Allemande Terry Reintke, 38 ans et le Néerlandais Bas Eickhout, 36 ans, élus samedi. 

Les deux porte-voix de la campagne espèrent pouvoir faire mentir les sondages qui annoncent pourtant un scrutin difficile pour les écologistes. Alors qu'en 2019, le vote écolo avait rempoté un beau succès, auprès des jeunes notamment, selon les dernières projections d'Europe Elects, les Verts n'obtiendraient que 51 sièges, soit une une vingtaine de moins qu'aujourd'hui au Parlement de Strasbourg.

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