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Serbes de Bosnie vent debout contre les plans de journée commémorative du génocide à Srebrenica

Sefika Mustafic embrasse la tombe de son fils, victime du génocide de Srebrenica, au centre commémoratif de Potocari, en Bosnie, le mercredi 22 mai 2024.
Sefika Mustafic embrasse la tombe de son fils, victime du génocide de Srebrenica, au centre commémoratif de Potocari, en Bosnie, le mercredi 22 mai 2024. Tous droits réservés Armin Durgut/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Armin Durgut/Copyright 2023 The AP. All rights reserved
Par Melis OzogluSerge Duchêne
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Le chef du territoire serbe de Bosnie a réitéré sa menace de se séparer du pays des Balkans mercredi, à la veille d'un vote prévu à l'ONU sur l'établissement d'une journée annuelle pour commémorer le meurtre de plus de 8 000 musulmans bosniaques par les Serbes de Bosnie, en 1995.

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La proposition de résolution des Nations unies, parrainée par l'Allemagne et le Rwanda, a suscité des protestations et une forte campagne de lobbying contre la mesure de la part du président des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, et du président populiste de la Serbie voisine, Aleksandar Vučić.

Les deux dirigeants affirment que la résolution qualifierait tous les Serbes de génocidaires, bien que le projet ne mentionne pas explicitement les Serbes comme coupables.

M. Dodik a déjà menacé à plusieurs reprises de faire en sorte que les territoires contrôlés par les Serbes se séparent de la Bosnie et se joignent à la Serbie voisine.

Lui et d'autres responsables serbes de Bosnie font l'objet de sanctions américaines et britanniques, en partie pour avoir mis en péril le plan de paix américain qui a mis fin à la guerre de Bosnie de 1992-1995.

Protestations en masse contre le projet commémoratif

Des centaines de personnes se sont rassemblées devant le bâtiment du gouvernement du Monténégro pour protester contre la résolution de l'ONU parrainée par l'Allemagne et le Rwanda visant à instaurer une journée annuelle de commémoration du génocide de plus de 8 000 musulmans bosniaques perpétré en 1995 par les Serbes de Bosnie.

La version finale de la résolution désignerait le 11 juillet comme "Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de 1995 à Srebrenica", qui serait célébrée chaque année à partir de deux mois.

Un nombre croissant de pays de l'Europe du Sud-Est se retrouvent mêlés à la querelle autour d'un projet de résolution des Nations unies proclamant une journée de commémoration du génocide de Srebrenica, en Bosnie-et-Herzégovine.

La résolution doit être examinée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 23 mai. Elle se heurte à une forte opposition de la Serbie, de la Republika Srpska de Bosnie et des politiciens pro-serbes du Monténégro.

En juillet 1995, plus de 8 000 hommes et garçons bosniaques ont été massacrés à Srebrenica par les forces serbes et des unités paramilitaires.

Les mères de Srebrenica au mémorial avant le vote de l'ONU

Les mères des hommes et des garçons tués lors du génocide à Srebrenica ont déposé une couronne et prié près des tombes de leurs proches mercredi.

Les mères endeuillées étaient accompagnées de Nusrat Ghani, ministre britannique des Affaires européennes, et de Julian Reilly, ambassadeur britannique en Bosnie-Herzégovine.

Munira Subasic, de l'association des Mères de Srebrenica, a déclaré que la résolution "signifie beaucoup" pour ceux qui ont perdu leurs proches à Srebrenica et pour la vérité et la justice.

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