6 000 personnes, hommes, femmes et enfants, ont marché pendant 3 jours pour atteindre Potocari, la ville où se situe le mémorial pour le massacre de Srebrenica.
PUBLICITÉAprès trois jours de marche, environ 6 000 personnes sont arrivées à Potocari , en Bosnie-Herzégovine, la ville où se situe le Mémorial du génocide de Srebrenica.
Ils ont emprunté le même chemin que beaucoup de Bosniaques ont arpenté il y a presque 30 ans, pour fuir la guerre qui faisait rage.
Parmi eux, des enfants de combattants et de civils de Srebrenica, entrant bras dessus, bras dessous, tout comme le firent leurs pères il y a 29 ans.
Le 11 juillet 1995, l'enclave de Srebrenica tombait aux mains des forces serbes de Bosnie dirigées par le général Ratko Mladić.
C'était le début du plus grand massacre de civils depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. 8 372 hommes et adolescents bosniaques, musulmans, étaient arrêtés puis exécutés avant d'être ensevelis dans des fosses communes.
Hommage également à Belgrade
Dans le même temps, dans la capitale serbe, quelques dizaines de militants des droits de l'homme ont commémoré l'anniversaire du massacre.
Sur des banderoles, on pouvait lire "Solidarité - Nous n'oublierons jamais le génocide de Srebrenica" mais aussi "Déclarez ! Déclarez ! Déclarez !" Un message destiné aux autorités serbes qui refusent de parler de "génocide" considérant que ce terme stigmatise l'ensemble du peuple serbe.
Belgrade refuse également l'instauration d'une Journée internationale de commémoration, et ce, malgré un récent vote à l'ONU , qui a adopté une résolution en mai dernier.
Les survivants et les proches des victimes avaient salué cette décision de l'ONU de faire du 11 juillet une journée de commémoration, alors que les Serbes avaient estimé de leur côté, que ce choix allait compliquer davantage les tentatives de réconciliation des différentes minorités qui composent la Bosnie-Herzégovine.