L'ONU a instauré hier une Journée internationale de commémoration du massacre de 8000 hommes musulmans par les forces serbes de Bosnie, le 11 juillet 1995.
Ils refusent la qualification du massacre de Srebrenica en "génocide" ou l'instauration d'une Journée internationale de commémoration : plusieurs dizaines de manifestants pro-serbes se sont rassemblés jeudi au Monténégro, devant le siège du gouvernement, avant le vote de l'Assemblée des Nations Unies.
L'ONU a pourtant adopté sa résolution peu après, avec 84 voix favorables, 19 contre et 68 abstentions.
Le Président de la République serbe, Aleksandar Vučić, minimise la portée de ce vote en soulignant qu'entre les voix contre et les abstentions, 107 états n'ont pas voté en faveur de la résolution.
Paris plaide pour la réconciliation à travers son ambassadeur Nicolas de Rivière : "La France appelle les responsables politiques des pays de cette région à se montrer à la hauteur de cette exigence. Il nous appartient de nous tourner vers l'avenir, en faisant de la création de la Journée internationale de réflexion et de commémoration du génocide de Srebrenica une occasion d'œuvrer à la réconciliation des mémoires sur la base du respect et de la solidarité avec toutes les victimes", a déclaré le diplomate.
Le 11 juillet 1995, environ 8000 hommes et adolescents musulmans ont été massacrés par les forces serbes de Bosnie, commandées par le général Ratko Mladić.
Les survivants et les proches des victimes saluent cette décision de l'ONU de faire du 11 juillet une journée de commémoration, alors que les Serbes estiment que ce choix va éloigner davantage les différents peuples de Bosnie-Herzégovine d'une réconciliation.
Le chef des Serbes de Bosnie, Milorad Dodik, menace de faire sécession.