Le nouveau décret sur les troupes transgenres n'impose pas d'interdiction immédiate, mais il est demandé au Pentagone d'évaluer le service des personnes concernées dans les forces armées.
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Donald Trump a signé lundi un décret ordonnant à son nouveau ministre de la défense, Pete Hegseth, de revoir la politique du Pentagone concernant le recrutement de militaires transgenres. Une mesure dénoncée depuis longtemps par le nouveau président américain.
Si à court terme, le décret ne formule pas encore d'interdiction totale de servir dans l'armée, le document demande explicitement au Pentagone de passer en revue les programmes déjà mis en place afin d'évaluer l'efficacité des personnes concernées dans les forces armées en fonction de l'état de préparation des services qui les ont intégrés.
Au cours de son premier mandat, le milliardaire américain avait déjà tenté d'imposer une interdiction des transgenres dans l'armée, mais cette tentative s'était enlisée dans des contentieux judiciaires.
Dans le détail, le nombre de soldats transgenres ne représente qu'une infime partie des 2,1 millions de militaires américains, mais leur intégration a été violemment prise pour cible par Donald Trump et Pete Hegseth lors de la campagne électorale.
Avant d'être nommé à ce poste, Pete Hegseth a écrit dans son livre "War on Warriors" que "pour les recrues, pour l'armée et surtout pour la sécurité du pays, les transgenres ne devraient jamais être autorisés à servir. C'est aussi simple que cela".
En juillet 2017, Donald Trump a annoncé par tweet qu'il n'autoriserait pas les personnes transgenres à servir dans l'armée "à quelque titre que ce soit". Au cours des deux années suivantes, son administration a travaillé sur les détails complexes des personnes qui seraient touchées par l'interdiction, en fonction de leur stade de transition chirurgicale et de la façon dont elles s'identifiaient, tout en faisant face à de multiples contestations juridiques.
En 2019, la Cour suprême des États-Unis a autorisé l'interdiction de l'administration à rester en vigueur en partie pendant que les contestations juridiques suivaient leur cours dans le système judiciaire.
Lorsque Joe Biden a pris ses fonctions en 2021, l'une de ses premières mesures fut d'annuler l'interdiction de son prédécesseur, le Pentagone annonçant qu'il couvrirait également les frais médicaux liés à la transition pour les personnels concernés.
Le nombre de soldats transgenres connus pour servir dans l'armée américaine est compris entre 9 000 et 14 000 individus. Afin de connaître précisément leur nombre, le ministère de la défense a renvoyé les demandes de renseignements sur le nombre de soldats transgenres aux différents services afin de les recenser.
Des avocats qui ont combattu l'interdiction la première fois ont déclaré qu'ils étaient prêts à contester à nouveau toute interdiction.