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Macron traite Moscou de "menace", Poutine lui rappelle l'échec de Napoléon à conquérir la Russie en 1812

Le président russe Vladimir Poutine s'entretient avec des travailleurs et des pupilles de la Fondation des défenseurs de la patrie à Moscou, Russie, jeudi 6 mars 2025.
Le président russe Vladimir Poutine s'entretient avec des travailleurs et des pupilles de la Fondation des défenseurs de la patrie à Moscou, Russie, jeudi 6 mars 2025. Tous droits réservés  Mikhail Metzel/Sputnik
Tous droits réservés Mikhail Metzel/Sputnik
Par Lucy Davalou & Serge Duchêne avec EBU
Publié le Mis à jour
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L'homme fort du Kremlin a fait référence à la résistance russe à l'invasion napoléonienne suite au discours du président français Emmanuel Macron, qui a qualifié mercredi la Russie de menace pour toute l'Europe. Le chef d’État français lui répond par "impérialiste révisionniste".

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Le président russe Vladimir Poutine s'est moqué du discours du président français Emmanuel Macron, qui a qualifié la Russie de menace pour l'Europe et la France, en faisant une comparaison avec la tentative ratée de Napoléon Bonaparte de conquérir la Russie en 1812.

Ces évènements, notamment la sanglante bataille de Moskova (appelée par les russes celle de Borodino et évoquée par un des poètes russes les plus connus, Mikhaïl Lermontov, dans son poème éponyme de 1837, ou par Léon Tolstoï dans sa monumentale "Guerre et paix", 1865-1869), constituent un des points forts de la mémoire historique russe, si chère au locataire du Kremlin - même s'il en tire souvent des conclusions inexactes.

Le président russe s'exprimait jeudi lors d'une réunion avec les mères et les veuves des soldats tués lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Lors d'une allocution télévisée à la nation française mercredi soir, M. Macron a décrit la Russie comme une "menace pour la France et l'Europe" et a déclaré qu'il avait décidé "d'ouvrir le débat stratégique sur la protection de nos alliés sur le continent européen par notre force de dissuasion (nucléaire)".

Sans prononcer le nom d'Emmanuel Macron, Vladimir Poutine a déclaré que "certaines personnes ne peuvent toujours pas rester tranquilles. Il y a encore des gens qui veulent revenir à l'époque de Napoléon, en oubliant comment cela s'est terminé".

En effet, même ayant triomphé à Borodino et pris Moscou, les troupes françaises ont dû procéder à une retraite catastrophique dont la défaite à Bérézina est devenue un lourd symbole et même un nom commun signifiant une débâcle totale.

Lors d'une conversation ultérieure avec la mère d'un soldat russe tombé au combat, Poutine a déclaré qu'"ils (les ennemis de la Russie) ont sous-estimé le caractère du peuple russe et des représentants de la culture russe en général".

L'échange de politesses se poursuit

Le chef d’État français, lors d'un déplacement à Bruxelles pour un sommet d'urgence consacré à l'augmentation des investissements européens en matière de défense et de sécurité pour, justement, contrer la menace russe, a qualifié Vladimir Poutine d’« impérialiste révisionniste de l’histoire, des identités, des peuples ». « S’il réagit comme ça, c’est qu’il sait que j’ai dit vrai et que je sais qu’il peut trahir les accords qu’il signe, avance le président français, en référence aux accords de Minsk. Il fait un contresens historique, car Napoléon menait des conquêtes. La Russie est la seule puissance impériale », a-t-il asséné.

Moscou, ne voulant pas en rester là, double (et même triple et quadruple) la mise. Plus tôt jeudi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a, lui, comparé Emmanuel Macron à Adolf Hitler et Napoléon, qui tous deux ont voulu « conquérir » et « vaincre » la Russie.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui accusé le président français de vouloir « que la guerre continue » en Ukraine, le motif cher à l'autre allié de Moscou, Viktor Orbán.

Et, finalement, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a jugé que le président Macron « fait tous les jours des déclarations tout à fait déconnectées de la réalité et qui contredisent ses déclarations précédentes » et l’a comparé à « un conteur ». En commentant ces propos, Maria Zakharova a comparé le président français à Ole Lukøje - personnage d’un conte de fées danois de Hans Christian Andersen qui avait deux parapluies magiques qu’il ouvrait aux enfants endormis.

Décidément, les Russes ne sont pas à court de figures historiques et mythiques pour servir de comparaisons à Emmanuel Macron.

De son côté, le chef du gouvernement français a affirmé que la Russie «fait ce que d’autres pays, à la fin des années 30 et dans les années 40, ont fait sur leurs voisins».

Le premier ministre François Bayrou a dressé sur CNews un constat après trois ans de guerre en Ukraine : « Nous avons vu un pays parmi les plus puissants de la planète, le plus vaste, le plus doté de toutes les richesses du sous-sol, avec une armée qui est une des deux ou trois plus puissantes du monde, se jeter sur son pays voisin pour l’annexer, pour en prendre le contrôle, pour en chasser les dirigeants, bref pour le happer et le prendre ».

Sources additionnelles • Le Figaro

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