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Le Premier ministre canadien annonce des élections anticipées en avril

Le Premier ministre canadien Mark Carney à Ottawa, au Canada, le 23 mars 2025
Le Premier ministre canadien Mark Carney à Ottawa, au Canada, le 23 mars 2025 Tous droits réservés  AP
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Par Euronews avec agences
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Mark Carney, qui vient de remplacer Justin Trudeau, estime que le président républicain veut "briser" le peuple canadien pour faire du pays le 51e Etat américain.

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Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney et son adversaire conservateur ont donné dimanche le coup d'envoi de leur campagne électorale sur fond de guerre commerciale et de menaces d'annexion de la part du président américain Donald Trump.

M. Carney a annoncé qu'il y aurait une campagne électorale de cinq semaines avant le vote du 28 avril. Les libéraux au pouvoir semblaient promis à une défaite électorale historique cette année jusqu'à ce que Trump déclare une guerre commerciale. Le Président américain a déclaré à plusieurs reprises que le Canada devrait devenir le 51e État américain et il a reconnu vendredi qu'il avait "bouleversé la politique canadienne."

Les attaques quasi quotidiennes de M. Trump contre la souveraineté du Canada ont exaspéré les Canadiens et entraîné une poussée de nationalisme canadien qui a soutenu les libéraux dans les sondages. Ainsi, le nouveau Premier ministre a déclaré que le gouvernement, en temps de crise, avait besoin d'un mandat fort et clair. "La prochaine élection sera l'une des plus importantes de notre vie", a-t-il posté sur les réseaux sociaux cette nuit.

La campagne électorale pour les 343 sièges ou districts de la Chambre des communes durera 37 jours. Bien que d'autres partis soient en lice, les libéraux et les conservateurs sont les deux seuls à avoir une chance de former un gouvernement. Le parti qui obtiendra la majorité au Parlement, seul ou avec le soutien d'un autre parti, formera le prochain gouvernement et son chef sera Premier ministre.

M. Carney a remplacé Justin Trudeau, qui a annoncé sa démission en janvier, mais il est resté au pouvoir jusqu'à ce que le parti libéral élise un nouveau chef le 9 mars, à la suite d'une course à la direction du parti au pouvoir.

Les conservateurs de l'opposition espéraient faire de l'élection une affaire de M. Trudeau, dont la popularité a baissé en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et du logement et de l'augmentation de l'immigration. Mais après des décennies de stabilité bilatérale, le vote devrait maintenant se concentrer sur la personne la mieux équipée pour faire face à Trump.

Guerre des tarifs

M. Trump a imposé des droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium canadiens et menace d'imposer des droits de douane généralisés sur tous les produits canadiens - ainsi que sur tous les partenaires commerciaux des États-Unis - le 2 avril.

Pierre Poilievre, le chef des conservateurs, est le principal adversaire de M. Carney. Le parti et M. Poilievre se dirigeaient vers une énorme victoire aux élections fédérales canadiennes de cette année jusqu'à ce que les menaces quasi-quotidiennes de Trump en matière de commerce et d'annexion les fassent dérailler.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre à Ottawa, le 14 mars 2025
Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre à Ottawa, le 14 mars 2025 AP Photo

Le leader conservateur a déclaré qu'il s'opposerait à M. Trump, mais la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, une alliée conservatrice, a déclaré dans une interview que M. Poilievre serait "très en phase" avec la "nouvelle orientation de l'Amérique".

"J'insisterai pour que le président reconnaisse l'indépendance et la souveraineté du Canada. J'insisterai pour qu'il cesse d'imposer des tarifs douaniers à notre pays", a déclaré M. Poilievre lors du lancement de sa campagne. Il a ajouté qu'il ne respectait pas "le traitement qu'il a réservé à notre pays. (...) Je sais que beaucoup de gens sont inquiets, en colère et anxieux. Je sais que beaucoup de gens sont inquiets, en colère et anxieux, et à juste titre, en raison des menaces inacceptables proférées par le président à l'encontre de notre pays. Vous êtes inquiets pour votre emploi et pour la souveraineté de notre pays. Et vous êtes en colère face au sentiment de trahison que ces paroles et ces tarifs inacceptables nous ont fait ressentir. Je partage votre colère et votre inquiétude pour notre avenir."

M. Carney n'a toujours pas eu d'entretien téléphonique avec M. Trump et il se pourrait que cela ne se produise qu'après les élections. M. Trump s'est moqué de M. Trudeau en l'appelant gouverneur, mais il n'a pas encore mentionné le nom de M. Carney.

M. Carney, 60 ans, était à la tête de la Banque du Canada pendant la crise financière de 2008. En 2013, il est devenu le premier non-citoyen du Royaume-Uni à diriger la Banque d'Angleterre - aidant à gérer l'impact du Brexit. Pierre Poilievre, est lui un politicien de carrière et un populiste incendiaire qui affirme qu'il fera passer "le Canada en premier". Il s'est engagé à défaire le radiodiffuseur public canadien et à ne pas autoriser les médias à monter dans les bus et les avions de sa campagne.

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