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Philippines: Rodrigo Duterte gagne une élection municipale depuis sa cellule de la prison de La Haye

L'ancien président philippin Rodrigo Duterte s'exprime lors d'une enquête sénatoriale sur la soi-disant guerre contre la drogue, le 28 octobre 2024.
L'ancien président philippin Rodrigo Duterte s'exprime lors d'une enquête sénatoriale sur la soi-disant guerre contre la drogue, le 28 octobre 2024. Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Rory Sullivan
Publié le
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L'ancien président philippin Rodrigo Duterte a largement remporté lundi la mairie de la ville de Davao, un bastion familial, selon des résultats partiels. L'ex-chef d'Etat est détenu à la Cour pénale internationale pour de présumés crimes contre l'humanité.

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L'ancien président philippin Rodrigo Duterte devrait être élu maire de Davao, sa ville natale, bien qu'il soit détenu en Europe dans l'attente de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI).

Les résultats préliminaires ont montré mardi que l'ancien dirigeant, âgé de 80 ans et accusé de crimes contre l'humanité dans le cadre de sa "guerre contre la drogue", avait recueilli environ 500 000 voix à Davao, soit près de huit fois plus que son rival le plus proche. En son absence, son fils cadet Sebastian, actuel maire de la ville méridionale et candidat probable à la vice-municipalité, devrait assumer ses responsabilités.

On ne sait pas encore comment Rodrigo Duterte, qui a été président entre 2016 et 2022, prêtera serment. S'adressant aux journalistes lundi, sa fille Sara, qui est la vice-présidente en exercice des Philippines, a déclaré qu'elle discutait avec les avocats de son père de la meilleure façon de procéder.

En vertu de la loi électorale philippine, les candidats faisant l'objet de poursuites pénales peuvent se présenter aux élections tant qu'ils n'ont pas été condamnés et qu'ils ont épuisé toutes les voies de recours.

Rodrigo Duterte a été placé en détention en mars et envoyé à La Haye en raison de la violente répression antidrogue qu'il a menée sous sa présidence et qui a fait des milliers de morts.

Alors que de nombreux Philippins estiment qu'il doit répondre de ses actes, ses partisans affirment qu'il est victime de persécutions politiques de la part de son successeur, le président Ferdinand Marcos Junior, un ancien allié de la famille Duterte.

Lors des élections de mi-mandat qui se sont déroulées lundi, le clan Duterte a semblé tirer son épingle du jeu, non seulement dans son fief de Davao, mais aussi dans la course nationale aux sièges de sénateurs. Au moins cinq candidats alliés à la famille étaient en tête dans la course aux 12 postes de sénateurs en jeu, soit trois de plus que prévu.

Cela pourrait aider la fille de Rodrigo Duterte, Sara, qui doit faire face à une audience de destitution devant les 24 membres du Sénat en juillet. Elle est accusée d'avoir détourné des fonds publics et d'avoir menacé la vie de Marcos et de sa famille.

Si au moins deux tiers des sénateurs votent en faveur de sa mise en accusation, l'actuelle vice-présidente perdra son poste et sera interdite à vie d'exercer une fonction publique, ce qui compromettra les chances de sa famille dans la course à la présidence de 2028. D'autres membres de la famille Duterte ont également participé aux élections de mi-mandat de lundi. Le fils aîné de l'ancien président, Paolo, a tenté de se faire réélire au Congrès, tandis que deux de ses petits-enfants sont arrivés en tête dans des élections locales.

Sources additionnelles • AP

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