Le 12 juin, le Boeing 787 à destination de Londres s'est écrasé à Ahmedabad, juste après le décollage, faisant 260 morts.
Un rapport d'enquête préliminaire du Bureau indien d'enquête sur les accidents aériens (AAIB) révèle que les interrupteurs d'alimentation en carburant sont passés de la position "ouvert" à la position "arrêt" avant que l'avion d'Air India ne s'écrase.
Peu après le décollage, et une fois que l'avion a atteint sa vitesse maximale enregistrée de 180 nœuds (333 km/h), "les interrupteurs de coupure de carburant des moteurs 1 et 2 sont passés de la position "run" à la position "cutoff" l'un après l'autre" en l'espace d'une seconde, ce qui a provoqué une perte de poussée du moteur quelques instants après le décollage, indique le rapport.
"Dans l’enregistrement des conversations dans le cockpit, l’un des pilotes demande à l’autre pourquoi il a coupé l’alimentation en carburant. Le second pilote répond qu’il ne l’a pas fait", précise le rapport. L'un des pilotes transmet alors le signal de détresse "Mayday, Mayday, Mayday".
Mais l'avion n'a pas pu reprendre de la puissance assez rapidement après avoir commencé à perdre de l'altitude. Le vol a duré environ 30 secondes avant que l'avion ne s'écrase sur des habitations.
241 personnes qui se trouvaient dans l'avion ont perdu la vie, une seule a survécu. Il s'agit d'un citoyen britannique. L'accident a aussi tué 19 personnes au sol et fait des dizaines de blessés.
Selon le rapport du Bureau indien, l’Administration fédérale de l’aviation des États-Unis (FAA) avait publié un bulletin d’information en 2018 concernant "le désengagement potentiel de la fonction de verrouillage de l’interrupteur de contrôle du carburant." Des inspections avaient alors été "conseillées", sans être "obligatoires." Air India a indiqué aux enquêteurs qu'elles n'avaient pas été faites.
Boeing n'a pour l'instant pas réagi à ce rapport préliminaire, alors l'enquête se poursuit.