La Cour des comptes de Hongrie a récemment conclu que la contribution dite de solidarité - qui prélève des milliards sur le budget de la capitale - pourrait rendre Budapest insolvable d'ici la fin de l'année.
Des milliers de personnes ont manifesté lundi soir dans les rues de Budapest, pour protester contre les coupes budgétaires du gouvernement de Viktor Orbán qui mettent à mal les fonds de la capitale.
La Cour des comptes de Hongrie a récemment conclu que la contribution dite de solidarité - qui prélève des milliards sur le budget de la capitale - pourrait rendre Budapest insolvable d'ici la fin de l'année.
Gergely Gulyás, ministre de Viktor Orbán, a répondu la semaine dernière que le gouvernement était prêt à aider la capitale, mais seulement si elle se déclarait en faillite.
Ce serait un échec cuisant pour l'actuel gouvernement municipal d'opposition et une grande victoire pour le parti du Premier ministre, le Fidesz, en vue des élections de l'année prochaine.
Près de 27 000 emplois de fonctionnaires menacés
"La viabilité de la ville est en danger et je pense que c'est un risque terrible non seulement pour Budapest mais pour tout le pays", a déclaré à Euronews Gergely Karácsony, le maire de Budapest, qui a pris part à la manifestation lundi soir.
"Le gouvernement s'est engagé, au moins dans ses déclarations, à ce que la viabilité de la ville ne soit pas mise en danger. Il faut que cette promesse soit tenue. Nous sommes maintenant assez nombreux pour faire entendre notre voix".
Près de 27 000 fonctionnaires de Budapest, principalement dans le secteur des transports publics, pourraient perdre leur emploi à partir de janvier si aucune solution n'est trouvée.
Gergely Karácsony affirme que les hôpitaux et les écoles de la capitale se sont délabrés depuis leur reprise par le gouvernement.
Selon lui, l'argent des habitants de Budapest sert à colmater les brèches du budget hongrois en ruine, mais il a promis de récupérer cet argent à tout prix afin que la capitale puisse maintenir ses services publics et payer ses factures.
Dans une résolution en début de semaine, la municipalité reconnaît que Budapest a besoin de l'aide du gouvernement, mais précise également que cela ne se fera pas à n'importe quel prix. Les entreprises de la ville, par exemple, ne seront en aucun cas cédées à l'État.