L’Association internationale du transport aérien a estimé les pertes à 74 milliards d'euros d'ici fin décembre, pour les compagnies aériennes.
Plus qu'une année noire, 2020 s'apprête à devenir la pire année de l'histoire de l'aéronautique.
La crise économique, qui accompagne la pandémie de Covid-19, plonge le secteur dans une zone de turbulences inédite.
L’Association internationale du transport aérien (IATA) a estimé les pertes à 74 milliards d'euros d'ici fin décembre pour les compagnies aériennes, alors que le trafic commence à reprendre dans le ciel. La filière perd en moyenne 200 millions d'euros chaque jour, du jamais vu.
Et pour éviter que le gouffre ne se creuse un peu plus, il faudrait éviter les mesures de quarantaine, assure le président de l'association Alexandre de Juniac, faute de quoi les économies resteront en situation de confinement.
Ce mardi, le gouvernement français s'est engagé à débloquer 15 milliards d'euros pour soutenir le secteur, qui représente des centaines de milliers d'emplois dans le pays.
"Si nous n'étions pas intervenus tout de suite, c'est un tiers des emplois de la filière qui auraient disparu", indique Bruno Le Maire, ministre français de l'économie, "c'est l'évaluation que nous avons faite avec le secteur aéronautique, donc 100 000 emplois environ sur les 300 000 emplois directs et indirects de la filière".
Ce plan devrait cependant intégrer une partie des 7 milliards d’euros déjà accordés à Air France.
Paris compte aussi proposer à la Commission européenne d’allonger la durée pendant laquelle les compagnies ne remboursent pas leurs nouveaux crédits pour des achats d’avions.