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Des euro-obligations pourraient financer le bouclier de défense aérienne de l'UE, selon un think tank

Un lance-roquettes ukrainien à Donetsk
Un lance-roquettes ukrainien à Donetsk Tous droits réservés AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par Jack Schickler
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Ursula von der Leyen veut protéger l'Europe d'éventuelles attaques de missiles russes. Mais la construction d'un système de défense aérienne de l'UE pose toujours un problème clivant de financement.

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Bruxelles devrait émettre des euro-obligations pour financer un nouveau bouclier de défense aérienne européen. C'est en tout cas ce que recommande le think tank économique Bruegel, dans un rapport publié le 17 septembre.

Les propositions du think tank visent à répondre à une promesse qu'avait émise la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, mais ses préconisations risquent bien de ne pas faire l'unanimité Outre-Rhin.

Si l'invasion russe de l'Ukraine a jeté une lumière crue sur la vulnérabilité de l'Europe, le financement d'un bouclier de défense aérienne de type israélien se chiffrerait en centaines de milliards d'euros, pointe le groupe de réflexion dans son rapport.

"Il faut avoir recours à un financement par la dette pour payer le capital initial conséquent", a déclaré Guntram Wolff, co-auteur du rapport, à Euronews, ajoutant "qu'on ne peut pas vraiment le financer avec les fonds actuels" .

"Chaque pays pris individuellement ne peut fournir une défense aérienne suffisante ; une approche commune est pleinement justifiée", note M. Wolff, l'un des membres éminents du groupe de réflexion.

Si la capacité de la Russie en matière de drones et de missiles constitue la principale menace, il estime que l'Europe doit également se préparer à des attaques d'acteurs non étatiques, tels que les milices Houthies, ou à des guerres hybrides.

En juillet dernier, Ursula von der Leyen a assuré qu'elle ferait du bouclier aérien européen, ainsi que du renforcement de la cyberdéfense, un projet d'intérêt commun, ce qui implique qu'ils devraient bénéficier d'un financement de l'UE.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également défendu l'idée d'obligations européennes de défense, afin de lever des fonds destinés au renforcement des capacités militaires, mais cette idée reste controversée côté allemand, puisque Berlin s'oppose au fait de subventionner les économies les plus faibles de l'UE.

L'UE pourrait commencer à acquérir les solutions existantes , tout en investissant dans la recherche pour assurer un fonctionnement mixte, suggère le rapport de Bruegel.

Seulement, la Commission n'a pas le droit d'effectuer directement des dépenses en faveur d'équipements militaires, notamment parce que des membres de l'UE comme l'Irlande et l'Autriche ne veulent pas que leur neutralité puisse être remise en cause.

Une difficulté qui pourrait être contournée en présentant les projets comme un investissement dans l'industrie européenne, selon Bruegel, et en effet, Ursula von der Leyen a promis que les nouveaux systèmes devraient être "conçus, construits et déployés sur le sol européen".

Un tel protectionnisme pourrait susciter l'étonnement des États-Unis, mais M. Wolff est convaincu que les réserves de l'Allemagne pourraient s'estomper.

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