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Condamnation de Bolsonaro : face à la menace de sanctions américaines, Lula dément toute "chasse aux sorcières"

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le président nigérian Bola Tinubu font une déclaration commune au palais présidentiel de Planalto, à Brasilia, au Brésil. 25 août 2025.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le président nigérian Bola Tinubu font une déclaration commune au palais présidentiel de Planalto, à Brasilia, au Brésil. 25 août 2025. Tous droits réservés  AP/Eraldo Peres
Tous droits réservés AP/Eraldo Peres
Par AP with Eleanor Butler
Publié le Mis à jour
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Après la condamnation à 27 ans de prison de l'ancien président brésilien, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a prévenu que le gouvernement américain "réagirait en conséquence".

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Dans une tribune du New York Times, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a dénoncé lundi l'imposition de droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens importés aux États-Unis, la qualifiant de mesure "politique".

En juillet dernier, le président américain Donald Trump, allié de Jair Bolsonaro, a imposé des droits de douane au Brésil, invoquant ce qu'il avait qualifié de "chasse aux sorcières" contre l'ancien président, alors accusé d'essayer de s'accrocher illégalement au pouvoir.

Après la condamnation de Jair Bolsonaro jeudi à 27 ans de prison pour tentative de coup d'État après sa défaite électorale de 2022, Washington a brandi la menace de nouvelles mesures douanières à l'encontre du Brésil.

De son coté, Luiz Inácio Lula da Silva a salué une "décision historique", qui protège les institutions brésiliennes et l'État de droit démocratique et a déclaré que le procès contre l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro "n'était pas une chasse aux sorcières".

"Cette décision fait suite à des mois d'enquête qui ont mis au jour des projets d'assassinat à mon encontre, à l'encontre du vice-président et à l'encontre d'un juge de la Cour suprême", a-t-il déclaré.

Le président brésilien a indiqué que son gouvernement était ouvert à toute négociation susceptible d'apporter des avantages mutuels, tout en prévenant que "la démocratie et la souveraineté du Brésil" n'étaient pas "sur la table."

Pointant l'excédent de 410 milliards de dollars (474 milliards d'euros) accumulé par les États-Unis au cours des 15 dernières années dans le cadre des échanges commerciaux du pays avec son pays, Luiz Inácio Lula da Silva a prévenu qu'une augmentation des droits de douane serait "non seulement malavisée mais illogique".

Sur le réseau social X, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a indiqué que le gouvernement américain Trump "réagira en conséquence", suite à la condamnation de Jair Bolsonaro.

Le ministère brésilien des Affaires étrangères a qualifié les déclarations de Marc Rubio de "menace inappropriée qui n'intimiderait pas le gouvernement", affirmant que le système judiciaire du pays est indépendant et que Jair Bolsonaro avait bénéficié d'une procédure régulière.

Jair Bolsonaro assigné à résidence

Dimanche, Jair Bolsonaro a brièvement quitté son domicile de Brasilia, où il est assigné à résidence, pour subir une intervention médicale dans un hôpital voisin - sa première apparition publique depuis son jugement.

L'homme politique d'extrême droite, âgé de 70 ans, a été assigné à résidence au début du mois d'août, après avait violé les mesures de précaution qui lui avaient été imposées dans le cadre du procès du coup d'État et alors qu'il portait déjà un bracelet électronique à la cheville.

Carlos, le fils de Bolsonaro, s'est rendu sur les réseaux sociaux pour se plaindre de ce qu'il considère comme un maintien de l'ordre excessif lors de la visite de son père à l'hôpital.

"Je suis avec mon père et j'assiste à la poursuite du plus grand cirque de l'histoire du Brésil", a-t-il écrit sur X. "Un convoi avec plus de 20 hommes ostensiblement armés de fusils (...) juste pour promouvoir l'humiliation d'un honnête homme".

Les partisans inconditionnels de Jair Bolsonaro attendaient l'ex-président à son arrivée à l'hôpital dimanche et l'ont accueilli aux cris de "Amnistie maintenant", un chant précédemment entonné par les alliés du président au Congrès.

"Nous sommes ici pour apporter un soutien spirituel et psychologique", a déclaré Deusélis Filho, 46 ans, président d'un groupe de partisans de Jair Bolsonaro appelé Influencers of Brazil.

Suite à la condamnation de Jair Bolsonaro, le tribunal a jusqu'à 60 jours pour publier sa décision. Les avocats de l'ancien président disposeront ensuite de cinq jours pour déposer des demandes de clarification. Ceux-ci ont d'ores et déjà déclaré qu'ils prévoyaient de faire appel de la condamnation et de la peine devant l'ensemble des 11 juges de la Cour suprême.

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