Plus de 7.500 bidons de métal colorés ont été empilés sur la Serpentine, lac artificiel de Hyde Park, au cœur de Londres.
Qu'est-ce que ce trapèze flottant ? Une sépulture pour le dieu des cygnes, qui pataugent tranquillement autour du monument ? Un escalier vers le ciel ? Une campagne anti-pollution ? Le célèbre artiste Christo refuse d'expliquer sa nouvelle œuvre, "The London Mastaba".
"Il n'y a aucune signification. L'art visuel joue avec la forme, les relations, les proportions. Notre projet dépasse tout, il est totalement irrationnel, totalement inutile. Je ne fais aucune propagande. Tout ce qui a une signification sociale est de la propagande, qu'elle soit économique, politique, religieuse, environnementale, tout ça, c'est de la propagande. Ici, ce n'est que de l'art", a expliqué la star de l'art contemporain âgée de 83 ans.
L'artiste est notamment célèbre pour avoir "emballé" le Pont-Neuf à Paris, ou le Parlement allemand à Berlin. "The London Mastaba", moins ambitieuse, Christo l'a financée tout seul : 3,5 millions d'euros.
Les tonneaux sont une constante de l'artiste et de sa défunte épouse Jeanne-Claude. Leurs travaux sont retracés dans les Galeries Serpentine, voisines du mystérieux Mastaba.