Avec la réouverture des théâtres en juin, l'industrie culturelle madrilène a mieux résisté que dans le reste de l'Espagne, la ville ayant gardé tous ses théâtres ouverts.
Chaque soir depuis le mois de juin, une centaine de personnes assistent au Don Giovanni à l'Opéra de Madrid. Au total, un million d'euros a été investi pour prendre les mesures sanitaires nécessaires et rassurer le public.
Pour cette femme, tous les critères sont remplis pour assister au spectacle : "Je me sens complètement en sécurité, j`ai le sentiment que toutes les mesures sont bien respectées, je n`ai pas hésité pour venir". Pour un autre spectateur, "Il y a les masques, beaucoup de fauteuils libres, c'est suffisant pour se sentir en sécurité".
Pour l'orchestre, des boucliers en plexiglas ont été installés pour chaque musicien. Les sièges destinés au public ont été supprimés et la scène a été agrandie pour avoir plus d'espace entre les musiciens...
Les acteurs aussi doivent suivre des règles sanitaires précises et strictes, et rester de préférence confiné. Et deux chanteurs sont prévus pour le remplacer s'il tombe malade.
A Paris, en France, qui se veut pourtant la patrie de la culture, tous les théâtres, opéras, salles de concerts et de cinémas sont fermées.
Le monde de la culture se sent abandonné injustement par l'état.
La France n'est pas une exception culturelle, dans bien des pays européens, les théâtres et cinémas restent aussi fermés.
L'égalité sanitaire et les moyens développés ne semblent pas les mêmes partout en Europe, et l'exemple madrilène ne semblent pas avoir donné beaucoup d'idées au gouvernement français.