Un nouveau Rigoletto enchante la Royal Opera House de Londres

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Par Andrea Bolitho
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Sous la direction d'Antonio Pappano, l'opéra de Verdi a ouvert la saison à Londres

Une nouvelle version puissante de Rigoletto de Verdi a ouvert la saison de la Royal Opera House de Londres sous la direction d'Antonio Pappano.

"Cet opéra mélange la lumière et l'obscurité, ce que nous appelons le clair-obscur, et vous pourriez penser qu'il s'agit d'un opéra comique, mais à l'origine cet opéra s'appelait la malédiction", explique le directeur de la Royal Opera House.

Rigoletto est la première mise en scène d'Oliver Mears. Pour lui toute nouvelle production débute par un regard sur la vie du compositeur. "Verdi était encore endeuillé par la mort de sa femme et de ses deux jeunes enfants. Et il était aussi très amer de l'échec de la révolution de 1848. Il s'agit donc d'un opéra inspiré non seulement par une tragédie personnelle, mais aussi par une réelle orientation politique.

C'est pourquoi il y a cette figure extraordinaire du Duc et c'est un portrait hostile. Il y a aussi ce personnage de la classe ouvrière, Rigoletto, le fou, et c'est vraiment la première fois à l'opéra qu'un tel personnage se voit confier le rôle titre", explique le metteur en scène.

Le baryton espagnol, Carlos Alvarez tient le rôle-titre. Lisette Oropesa interprète celui de sa fille. Pour la soprano , Gilda - qui se sacrifie pour son amant - est un personnage tragique mais pas une victime.

"Elle est très consciente de la décision qu'elle prend sur ce qu'elle veut faire. Pour beaucoup de gens qui regardent le spectacle, c'est une grosse erreur, pourquoi a-t-elle fait ce choix ? Mais elle ne fait pas ce choix en tant que femme de 40 ans, elle fait ce choix en tant que jeune fille de 17 ou 16 ans et il y a certainement des vies, que nous connaissons tous, qui ont été écourtées à cause d'un comportement imprudent ", décrypte la soprano américaine.

La célèbre aria du Duc "La donna è mobile" a connu un succès immédiat. Il y a presque 18 mois, la Royal Opera House fermait ses portes. Rigoletto marque donc un retour à la normale.

"C'est vraiment agréable d'avoir un public pour chanter, et pas seulement chanter, mais respirer avec lui, et vivre cet échange qui selon moi, ne se produit que dans le spectacle vivant", s'enthousiasme Lisette Oropesa.

Journaliste • Andrea Bolitho

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