Minerais de sang : la réglementation proposée ne convainc pas la gauche et les ONG

Minerais de sang : la réglementation proposée ne convainc pas la gauche et les ONG
Par Audrey Tilve
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Couper le lien entre les minerais et le financement des conflits, c’est l’ambition affichée d’un projet de réglementation qui sera soumis au vote du

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Couper le lien entre les minerais et le financement des conflits, c’est l’ambition affichée d’un projet de réglementation qui sera soumis au vote du Parlement européen ce mercredi. En réalité, on en est encore loin.

Ce que dit ce projet, c’est que les fonderies et les raffineries européennes travaillant l‘étain, le tantale, le tungstène et l’or devraient certifier qu’elles n’enrichissent pas les groupes armés, notamment en Afrique. Aucune obligation en revanche pour les entreprises en aval qui fournissent les minerais. Quant aux importateurs européens, ils seraient seulement soumis au devoir de diligence s’ils le souhaitent.

Par ailleurs, la liste des minerais et métaux concernés est loin d‘être exhaustive. Pourraient s’y ajouter les diamants, les rubis ou encore la cassitérite.

Pour de nombreuses ONG et la gauche européenne, c’est donc insuffisant. Mais le Parti populaire européen, premier parti au Parlement européen, est favorable à une proposition qui ne soit pas trop contraignante pour les entreprises. A l’origine de ce projet, il y a eu le cri d’alarme du Prix Sakharov Denis Mukwege, un Congolais originaire du Kivu, région où les minerais de sang alimentent les conflits entre groupes armés.

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