Le Parlement européen prend parti, l'ambassadrice vénézuélienne réagit

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Par Euronews
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Alors que le Parlement européen a reconnu Juan Guaido comme président par intérim, elle met en garde contre un appel qui pourrait conduire à la "guerre civile"

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Le Parlement européen a pris parti dans la crise vénézuélienne. Il a massivement approuvé une résolution reconnaissant l'opposant Juan Guaido en tant que " président par intérim légitime ". Les eurodéputés ont appelé tous les pays membres de l'UE à faire de même jusqu'à ce que soit organisée une élection présidentielle " libre, transparente et crédible ".

Pour l'ambassadrice vénézuélienne auprès de l'Union européenne, un appel irresponsable.

" Le Parlement européen ne peut pas se considérer au-dessus du Conseil de sécurité, a martelé Claudia Salerno au micro d'Euronews. La question est de savoir si l'Union européenne est prête à franchir ce pas qui plongerait le Venezuela dans une situation de guerre civile. C'est cette question qu'il faut se poser. Il ne s'agit pas de savoir si le Venezuela veut des changements, cela fait 20 ans que le Venezuela mène des changements profonds dans sa démocratie et son fonctionnement institutionnel, et cela s'est toujours fait par la décision du peuple, à travers le vote. "

L'opposition vénézuélienne s'est quant à elle félicitée de ce soutien sans équivoque. Mais l'ancien maire de Caracas, représentant de l'opposition, appelle à ne pas se perdre dans des pourparlers avec le président Nicolas Maduro qu'il juge voués à l'échec.

" S'ils créent un groupe de travail ou quoi qu'ils aient en tête, il doit être très clair que la seule chose que l'on soutiendrait, que l'on accepterait, ce serait un groupe de travail pour définir les conditions de la fin de l'usurpation, insiste Antonio Ledezma. Pas de faux dialogues, pas de négociations pour donner du temps à Maduro. L'initiative, quelle qu'elle soit, doit avoir pour but de mettre fin à la narco-tyrannie. "

Les résolutions du Parlement européen ne sont pas contraignantes, mais celle-ci place les capitales européennes au pied du mur. Six pays européens ont pour l'heure donné aux autorités vénézuéliennes jusqu'à dimanche pour convoquer des élections.

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