🇪🇺🇭🇺 Bruxelles s'interroge sur le plan hongrois visant à stimuler la natalité dans le pays.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a lancé un plan visant à stimuler le taux de natalité dans son pays. Incitations financières, prêts avantageux et aides accordées aux familles nombreuses pour acquérir une voiture ; tout est fait pour ne pas dépendre de l'immigration.
"En Hongrie, nous disons que nous ne voyons pas l'immigration de masse comme une solution à nos défis démographiques, mais nous voyons la solution dans nos ressources internes" explique la secrétaire d'État hongroise à la famille Katalin Novák face à des députés européens.
"Tant qu'il y a un écart de fécondité, les jeunes auront moins d'enfants qu'ils ne le souhaitent, cela signifie que nous avons un point d'intervention, que nous avons une tâche à accomplir, nous devons donc agir pour permettre à ces jeunes d'avoir une famille" ajoute-t-elle.
Pour l'opposition socialiste, le taux de natalité en Hongrie ne justifie pas de mener une telle politique.
L'eurodéputée socialiste hongroise Klára Dobrev estime, diagramme à l'appui, que les incitations mises en place par le gouvernement ne permettent pas de réduire "l'écart entre les riches et les pauvres". "Il n'y a qu'un seul pays (ndlr : au sein de l'UE) où tous les systèmes d'imposition et de prestations et tout l'argent du gouvernement vont aux familles les plus riches" indique-t-elle, en pointant la Hongrie.
La plupart des opposants au gouvernement de Viktor Orbán s'accordent à dire que ces mesures parviennent plus à exacerber l'identité hongroise qu'à faire réellement augmenter le taux de natalité du pays.