L’UE ne veut pas laisser le continent africain aux concurrents chinois et russes

Les présidents de la Commission de l'Union africaine et de la Commission européenne, Moussa Faki et Ursula von der Leyen
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Par Ana LAZARO
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L’Afrique est désormais une priorité pour l’Union européenne. En quelques jours la quasi-totalité des Commissaires européens ont fait le déplacement sur le continent africain. L’objectif est de lancer un nouveau partenariat politique et économique.

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Les signaux ne trompent pas. La Commissaire européenne pour les Partenariats internationaux en Mauritanie, le Commissaire européen pour la Gestion des crises au Burkina Faso, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, accompagnée par 20 de ses membres du Collège à Addis-Abeba pour rencontrer leurs homologues de l'Union africaine. Il n'y a pas l'ombre d'un doute sur le message envoyé par l’UE. L’Afrique est désormais prioritaire dans l’agenda européen. 

Pour le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, "la dimension de la délégation européenne, dénote de la profondeur de notre partenariat". L'Union européenne veut en effet changer de braquet. La présidente de la Commission européenne s’était d’ailleurs rendue dès les premiers jours de son mandat en Ethiopie pour indiquer ce virage politique. Les 27 veulent passer de l'aide au développement à un véritable rapprochement stratégique. 

Quatre domaines de coopération sont mis en avant : le commerce, la sécurité, la migration, enfin la lutte contre le changement climatique seront au cœur de ce partenariat. "Nous sommes déterminés à parler à nos entreprises qui sont intéressées dans les technologies durables", précise Ursula von der Leyen.

Mieux contrôler les flux migratoires

Derrière les enjeux climatiques se cachent aussi le défi migratoire. Le réchauffement planétaire pousse de plus en plus de personnes sur les routes. Plusieurs Etats européens souhaitent conclure des accords pour faciliter le renvoi de migrants. Ce groupe est emmené par l’Espagne et l’Italie, les principales portes d’entrée des demandeurs d’asile de l’Afrique vers l’Europe. 

Pour les experts une réponse uniquement sécuritaire ne résoudra pas la question. Il faut "se concentrer sur les domaines de coopération comme l'agriculture durable, l'énergie, cela peut être aussi l’utilisation du numérique et de ses outils pour s'adapter au changement climatique", insiste Paul Walton de Friends of Europe.

La Commission européenne présentera la semaine prochaine son projet de partenariat stratégique afin de faire de l'Afrique un allié politique, un partenaire économique et un interlocuteur majeur dans la lutte contre le terrorisme. Les 27 font face sur le continent africain à la concurrence de la Chine, de la Russie et plus récemment du Royaume-Uni.

Journaliste • Grégoire Lory

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