La crise du coronavirus pourrait entrainer la perte de millions d’emplois dans l’UE

La crise du coronavirus pourrait entrainer la perte de millions d’emplois dans l’UE
Tous droits réservés Matthieu RONDEL/EU
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Par Sandor Zsiros
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La Confédération européenne des syndicats tire la sonnette d’alarme. Un million d’emplois ont été détruits depuis le début de l’épidémie. Le bilan pourrait s’alourdir plus encore si l’UE ne parvient pas à s’entendre sur des mesures d’urgence assure l’organisation syndicale.

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Un million de chômeurs en plus en Europe depuis le début de l’épidémie. C’est le chiffre avancé par la Confédération européenne des syndicats (CES). Cette tendance inquiétante est le résultat de la collecte des données récupérées auprès des organisations syndicales à travers le continent.

Cette somme ne concerne d’ailleurs que les travailleurs sous contrat et qui ont demandé une allocation chômage. Le total pourrait être deux fois plus lourd si les calculs prenaient en compte les travailleurs sans convention et les indépendants. "Le risque est de voir ce chiffre tripler ou quadrupler" après Pâques, alerte le secrétaire général de la CES, Luca Visentini.

Les 27 ministres des Finances ont deux semaines pour présenter des réponses économiques. Mais d’ici là c’est peut-être un million de personnes supplémentaires qui se retrouveront au chômage. Les syndicats demandent donc à l’Union de sauver les emplois et l’activité par la mise en place de mécanismes de compensation salariale.

La CES propose un fond européen doté de 200 à 400 milliards d’euros. Sans cette réponse rapide la gestion de la crise à moyen terme pourrait coûter encore plus chère selon les syndicats. "Ce qu’il faut c’est une sorte d’instrument de mise en commun de la dette au niveau européen afin de créer un peu de trésorerie pour financer un tel système", insiste Luca Visentini.

Sans réponse commune

Les institutions autorisent déjà les Etats membres à utiliser les fonds de l’UE disponibles, soit un montant de 37 milliards d’euros. Le Commissaire européen chargé de l’Economie reconnaît cependant qu’il ne peut s’agir que d’une première étape. "Bien évidemment cela n’est pas suffisant pour un plan dont nous avons absolument besoin", insiste Paolo Gentiloni. Les ministres des Finances de la zone euro ne sont pas encore parvenus à s’entendre sur des mesures communes. Une réunion est prévue la semaine prochaine.

Journaliste • Grégoire Lory

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