L’institution a présenté mercredi son programme qui passe, entre autre, par un renforcement d’Europol.
En réponse à la vague d'attentats terroristes en France et en Autriche, la Commission européenne a présenté mercredi un programme pour lutter contre ce phénomène. L'objectif est de mieux anticiper les menaces afin de pouvoir empêcher le passage à l'acte.
Pour cela l'institution propose de renforcer la coopération des contrôles aux frontières. "Le mode de vie européen et ce pourquoi nous nous battons n'est pas une option. Nous sommes déterminés à défendre ce modèle", insiste Margaritis Schinas, vice-président de l’institution.
La Commission propose aussi de renforcer les efforts contre la radicalisation. Cet axe doit passer par la suppression des contenus à caractère terroriste en ligne. Elle appelle le Parlement européen et les Etats membres à adopter le plus rapidement ces dispositions. Mais cette mesure connaît des limites selon Claude Moniquet, expert de l'anti-terrorisme. On a "pour le moment assez peu de solutions parce que on se repose essentiellement sur la bonne volonté d´entreprises qui gèrent les réseaux sociaux et qui ne sont pas européennes, pour la plupart d’entre elles. Donc les capacités que nous avons à agir sur elles sont extrêmement limitées", analyse-t-il.
La Commission suggère aussi de renforcer le mandat d'Europol, l'Agence européenne pour la coopération des services répressifs. L'établissement pourrait ainsi travailler plus efficacement avec le secteur privé et les autorités publiques.