L’origine du vaccin contre le Covid-19 "n’a pas d’importance", selon Budapest

La Hongrie persiste et signe. Le ministre hongrois des Affaires étrangères défend le choix de son gouvernement d’acheter des vaccins russes et chinois contre le covid-19. Péter Szijjártó a signé la semaine dernière à Moscou l’achat de 2 millions de doses du Spoutnik V.
Pour le chef de la diplomatie hongroise la stratégie européenne n’est pas suffisante et trop lente face à la pandémie. Il donne l’exemple du vaccin d’AstraZeneca employé par le gouvernement britannique. "L’Agence européenne des médicaments n’a pas encore donné son autorisation. Il faut là aussi des explications", insiste-t-il. Péter Szijjártó juge que les 27 sont lésés dans les distributions de sérum en comparaison aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. "Nous observons que les livraisons sont plus lentes et moins importantes que prévues", déplore-t-il.
La Hongrie a vacciné 1,5% de sa population avec les doses obtenues dans le cadre du programme européen. L’agence nationale hongroise du médicament a donné en urgence son feu vert au vaccin russe, mais de nombreux citoyens restent sceptiques. Face à cette défiance, Péter Szijjártó assure que "cela n’a pas d’importance d’où vient le vaccin. Pour moi la seule chose qui compte c’est que le produit soit approuvé ou non".
Les règles de l’UE n’interdisent pas la Hongrie à se fournir de son côté, hors du programme européen. Mais cette stratégie pourrait être interprétée comme un nouveau pas en solitaire de Budapest à l’égard de ses partenaires.