Le dirigeant slovène assure que l’UE doit faire plus en faveur des Balkans occidentaux. Dans une interview accordée à Euronews Janes Janza répond aussi aux accusations sur les atteintes portées par son gouvernement aux valeurs européennes.
L'issue du sommet entre l'Union européenne et les Balkans occidentaux maintient le processus d'élargissement au point mort. Les 30 milliards d'euros avancés par les 27 devraient modérer la déception auprès des six pays candidats.
Dans une interview accordée à Euronews, le Premier ministre slovène, dont le pays occupe la présidence semestrielle de l'UE, estime cependant que cette enveloppe n'est pas suffisante pour faire face aux investissements chinois, russes et turcs.
« Nous mettons des conditions avec nos standards européens, des réformes en faveur de l'Etat de droit, ce qui est juste s'il y a la lumière au bout du tunnel. Mais si l'adhésion européenne n'est pas assurée alors nous risquons de perdre cette compétition », avertit Janez Jansa.
Le dirigeant slovène est pourtant confronté à ces mêmes valeurs fondamentales sur la scène nationale. Janes Janza est accusé de limiter la liberté de la presse. Le directeur de l'agence de presse slovène a démissionné la semaine dernière après une bataille sur les coupes effectuées par le gouvernement.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fortement critiqué les choix du Premier ministre. Mais Janez Jansa répond que l'institution n'a pas à intervenir dans ce dossier.
« Je pense que c'est à la limite de la violation de l'Etat de droit car la Commission doit être un intervenant honnête, ce qui n'est pas toujours le cas », répond le dirigeant slovène.
L'accusation est forte en particulier de la part du pays qui dirige pendant six mois les discussions au sein du Conseil de l'Union européenne, l'institution qui représente les Etats membres.