L'OTAN dit non à une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine

Le ministre de la Défense américain Lloyd J. Austin III (g) discute avec son homologue polonais Mariusz Blaszczak (d) et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg 16/03
Le ministre de la Défense américain Lloyd J. Austin III (g) discute avec son homologue polonais Mariusz Blaszczak (d) et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg 16/03 Tous droits réservés KENZO TRIBOUILLARD/AFP
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Par Méabh Mc MahonLaura Vandormael
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L'Otan a rappelé son rejet d'une zone d'exclusion aérienne. Elle craint qu'en prenant une telle mesure, ils craignent une guerre avec la Russie.

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Confrontée à son plus grand défi depuis des décennies, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) travaille 24 heures sur 24.

Les ministres de la Défense de l'Organisation se sont réunis pour discuter de l'envoi de nouvelles armes, d'un soutien à l'Ukraine et d'une planification à long-terme visant à placer des forces permanentes de l'OTAN en Europe de l'Est.

Mais, la solidarité s'arrête lorsqu'il est fait mention d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de l'Ukraine.

Pour Jens Stoltenberg, le Secrétaire général de l'OTAN, "nous avons la responsabilité de veiller à ce que cette guerre ne s'intensifie pas au delà de l'Ukraine. Nous avons vu la mort et à la destruction. Nous avons vu des êtres humains souffrir en Ukraine. Mais la situation pourrait empirer si l'Otan prenait des mesures qui transformeraient cela en une guerre entre l'Otan et la Russie", a-t-il affirmé.

Pour le ministre de la Défense ukrainien, Oleksiy Reznikov, qui a rejoint la réunion à distance, c'est insuffisant. Il a déclaré que son pays avait besoin de moins de bureaucratie et plus d'aide militaire.

Pour des analystes de la Défense comme Bruno Lété, l'Otan est une alliance défensive, et il n'y a pas d'union politique pour aller plus loin.

"Je pense que nous nous dirigeons vers une ère d'instabilité permanente", déclare Bruno Lété. "Le risque ici est de voir la géographie de l'Europe de l'Est changer radicalement. Nous avons la guerre en Ukraine. Il y a un risque que la Russie attaque aussi d'autres pays comme la Moldavie. Nous voyons que la Biélorussie n'est plus un pays neutre. La Biélorussie est de facto utilisée pour des opérations militaires, ce qui change radicalement les frontières de l'OTAN. Alors, oui, il y a un conflit. Mais en ce moment, le consensus au sein de l'OTAN est de rester à l'intérieur des frontières et de minimiser le risque d'encore plus de conflits."

Une nouvelle réunion de l'OTAN est prévue la semaine prochaine, avec cette fois, la présence du président américain, Joe Biden.

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